Aliou Bah : ‘’Toute transition militaire est une opportunité pour l’enrichissement des vautours organisés en mafia’’


Au sein de l’opinion, des observateurs indiquent que la majorité des contrats publics conclus sous l’ère CNRD se font de manière gré à gré ou entente directe. Aliou Bah du MoDeL assure qu’il n’espère pas de la junte une gestion transparente de notre économie.

Le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) indique aux guinéens qu’il faut être naïf ou utopiste pour espérer une transparence dans la gestion économique d’une autorité de transition.

‘’Par expérience ici et sous d’autres cieux, la facture après transition est toujours très salée. Après celle du CNDD en 2010, plusieurs révélations et inspections auraient fait état d’un dérapage financier de 7 à 10 000 milliards de francs guinéens dans la gestion publique’’, rappelle Aliou Bah.

À l’époque, ajoute-t-il, ‘’en plus d’autres projets très budgétivores, il y avait eu aussi du bitumage de routes à Conakry et à l’intérieur du pays. À quels coûts et qualité ? Évidemment, il faut lancer de grands travaux pour maximiser ses chances de gain personnel. C’est malin, stratégique, concret et du court terme pour soi (garantir une rétrocommission pour obtenir le marché)’’.

Le leader du MoDeL estime qu’apprendre chaque matin ‘’que tel a donné tel marché de gré à gré, tels milliards sont dépensés sans appel d’offre pour telles activités, donne l’impression d’entendre une même musique aussi vieille que la Guinée’’.

Pour lui, ‘’une transition militaire est l’opportunité par excellence pour l’enrichissement des vautours (mafia) et non la prospérité des acteurs sérieux de l’économie. Mais comme il faut toujours attendre des années plus tard pour constater les dégâts et faire semblant d’avoir compris, nous allons tourner en rond en croyant qu’on fait du mal à autrui’’.

‘’En réalité, toute transition militaire est une opportunité par excellence pour l’enrichissement des vautours organisés en mafia, et non la prospérité des acteurs sérieux de l’économie. Mais comme il faut toujours attendre des années plus tard pour constater les dégâts et faire semblant d’avoir compris, nous allons tourner en rond en croyant qu’on fait du mal à autrui’’, ajoute M. Bah.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/[email protected]



Haut