[dropcap]M[/dropcap]algré la vague de constitutions contre le référendum et sa candidature à la présidentielle, Alpha Condé s’est octroyé un troisième mandat à la tête du pays. En défensif, le locataire de Sékhoutouréyah dit à qui veut l’entendre que ce n’est pas la première fois qu’un changement de constitution intervient en Guinée.
Interrogé sur l’état de la démocratie dans notre pays cinq mois après sa réélection à la magistrature suprême du pays, Alpha Condé assure que son mandat en cours est loin d’être le troisième. ‘’C’est mon premier mandat de la 4ème République, adoptée par référendum. Un referendum qui n’était pas d’ailleurs inédit dans l’histoire de la Guinée’’, confie-t-il à Jeune Afrique.
‘’Souvenez-vous de celui du novembre 2001 instaurant un septennat renouvelable à vie par le président Lansana Conté, disposition liberticide dont l’un des plus chauds partisans, était un certain Cellou Dalein Diallo’’, renchérit-il.
De nos jours, souligne le président de la République, ‘’en vertu de la nouvelle Constitution, le mandat présidentiel est de six ans, renouvelable une seule fois. J’ai déjà expliqué pourquoi cette 4ème République était une nécessité et pourquoi j’ai décidé de me présenter à la présidentielle d’octobre dernier’’.
Pour lui, ‘’les deux principaux leaders de l’opposition [Dalein et Sidya] étant ceux-là mêmes qui avaient laissé la Guinée dans l’état désastreux où je l’ai trouvé en 2010, il n’était pas envisageable pour moi qu’elle puisse à nouveau tomber entre leurs mains’’.
‘’Quant à la démocratie, c’est un long combat, ici comme ailleurs. Mais elle
progresse, et, comme vous pouvez le constater, le pays est calme’’, ajoute-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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