Pour la réussite de sa mission à la tête du gouvernement, le président du Front national pour le développement estime que Bah Oury doit faire preuve d’ouverture notamment envers les acteurs sociopolitiques. Alhousseiny Makanera s’insurge contre ceux qui estiment que la transition en cours n’est pas politique.
‘’J’ai entendu un responsable du CNT dire que cette transition est sociale, pas politique alors qu’il est un maillon central de la transition. Quand on est président d’une institution comme le CNT qui représente l’assemblée nationale, en dehors du président de la République, qui est plus politique que lui ?’’, se demande le président du Front national pour le développement.
Avant de souligner : ‘’On ne naît pas politicien, c’est sont les activités que vous réalisez qui font de vous politicien ou pas (…). On ne peut pas gérer une institution importante comme l’assemblée nationale ou la présidence de la République et dire à un président d’un parti politique qui n’influence même pas son quartier que c’est lui qui est politicien et que vous ne l’êtes pas. Tout ce qui est affaire publique est politique. Tout ce qui est politique est affaire publique’’.
C’est pourquoi, renchérit Makanera, ‘’je dis que tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir, doivent se retrouver autour de la table pour discuter. Mais cela passera obligatoirement par des actes forts à savoir la libération des détenus politiques, la possibilité pour ceux qui sont en exil de rentrer librement, la libération des ondes, la possibilité de s’exprimer de manière indépendante conformément aux textes de loi du pays’’.
A la question de savoir si le retour d’Alpha Condé au pouvoir fait partie de ses points à discuter autour de la table, l’ancien ministre de la communication dira sur West Africa TV : ‘’Je ne suis pas un rêveur. Je dis ce qui me parait possible. Je ne dis pas ce que je souhaite. Si c’est mon vœu, Alpha Condé serait encore au pouvoir aujourd’hui. Mais, entre ce que l’homme veut et la réalité, il y a une grande différence’’.
Pour Makanera ‘’ce que Bah Oury peut faire, c’est de trouver les voies et moyens de rendre cette transition apaisée pour accoucher à des élections libres, transparentes, crédibles et acceptées de tous’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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