Après le coup d’Etat contre Alpha Condé, l’ONU veut une transition d’une ‘’durée raisonnable’’ en Guinée


[dropcap]L[/dropcap]e représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel est à Conakry. Mahamat Saleh Annadif, arrivé à Conakry dans la matinée du lundi 13 septembre, a rencontré la junte militaire, l’ancien président Alpha Condé, le leader de l’UFDG ainsi que des représentants du RPG Arc-en-ciel, ex-parti au pouvoir.

Le diplomate onusien a rappelé, lors d’une rencontre avec la presse, que les Nations Unies ont condamné la prise du pouvoir par les armes et exigé la libération sans conditions du président Alpha Condé.

‘’Nous avons rencontré le président du CNRD, la communauté diplomatique en Guinée, les différents chefs des partis politiques’’, dévoile M. Annadif devant un parterre de journalistes.

‘’Nous avons également rencontré le président Alpha Condé. Nous nous sommes rassurés de sa sécurité. Il se porte bien’’, indique le tchadien Mahamat Saleh Annadif, précisant que la  CEDEAO est en train de négocier avec la junte pour la libération de l’ex-chef de l’Etat guinéen.

L’émissaire d’Antonio Gutteres affirme que les conclusions qui seront issues des consultations, qui s’ouvriront demain mardi, vont guider la feuille de route de la transition.

‘’Nous plaçons beaucoup d’espoirs sur les consultations inter-guinéens qui vont commencer à partir de demain mardi. Le colonel Mamady Doumbouya estime qu’il sera à l’écoute de ses compatriotes et essayera de trouver autant que possible un consensus à la suite des concertations’’, souligne-t-il.

Quant à la durée de la transition, ‘’elle sera celle que décideront les guinéens eux-mêmes. Nous sommes en concertation avec la CEDEAO. Nous voulons une transition d’une durée raisonnable. Mais cela dépend des guinéens, car quel que soit le soutien de la communauté internationale, l’avenir de la Guinée est entre les mains des guinéens’’.

Il assure que les Nations Unies, la CEDEAO, l’Union africaine et tous les partenaires commencent à s’interroger sur la recrudescence des coups d’Etat en Afrique. ‘’C’est un phénomène inquiétant qu’on peut interpréter par un recul démocratique’’, estime le diplomate, ajoutant que ‘’les responsables africains sont interpellés pour voir pourquoi il y a une recrudescence de ce phénomène’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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