[dropcap]A[/dropcap]lors que l’Union africaine célèbre le 58e anniversaire de sa création, ce mardi 25 mai, le président et le Premier ministre de la transition au Mali ont été arrêtés suite la formation d’un nouveau gouvernement marqué par l’absence de deux figures du coup d’Etat du 18 aout.
Depuis Conakry, l’opposant Bah Oury craint que l’arrestation du président de la transition et son Premier ministre ne déstabilise la sous-région ouest-africaine.
‘’La journée de l’Afrique de cette année est marquée par la situation chaotique au Mali. La stabilité de plusieurs Etats africains est devenue préoccupante et cela aggrave la pauvreté, la misère et l’insécurité pour les populations du continent africain. Nous sommes tous interpellés’’, indique-t-il.
‘’Les doutes sur la poursuite de la transition politique au Mali suite à l’arrestation du président de la transition et du Premier ministre par des éléments de la junte révèlent la profondeur de la crise de la gouvernance dans ce pays frère. Cet État quasi-failli accroît les risques et les menaces sur la région ouest-africaine’’, ajoute-t-il.
Selon l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’la pusillanimité de la CEDEAO et la faible qualité de la classe politique encouragent la boulimie et l’appétit pour le pouvoir de la junte alors que le Mali s’enfonce de plus en plus dans l’anéantissement de son unité et de la cohésion de ses diverses communautés ethniques’’.
‘’Cette situation aggrave les risques sécuritaires sur l’ouest-africain et constitue une menace sur la sécurité internationale. Le Conseil de Sécurité et de la paix de l’UA doit en prendre conscience pour tenter d’endiguer la contagion qui pourra affecter tous les pays limitrophes’’, conclut Bah Oury.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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