[dropcap]C[/dropcap]e samedi 19 décembre, l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) a tenu sa première assemblée générale à son siège de Kipé dans la commune de Ratoma. Présidée par Bah Oury, la rencontre a connu la présence effective de militants et sympathisants du parti.
Sollicité par un pool de journalistes afin de livrer sa lecture de la crise sociopolitique que traverse notre pays, l’ancien ministre de la réconciliation nationale a prédit des lendemains sombres pour la Guinée.
‘’La situation socio-politique actuelle est très difficile. Malheureusement, beaucoup ne se rendent pas compte que nous sommes dans une situation extrêmement pénible. Quand vous regardez la situation macroéconomique, vous vous rendrez compte que les mois à venir seront très difficiles. Lorsque vous regardez les différents problèmes sociaux qui ont été laissés en latence, parce que n’ayant pas été résolus, vous vous rendrez compte qu’on a des bombes qui vont exploser, peut-être, de manière successive dans les mois à venir’’, a déclaré en substance Bah Oury.
Vendredi soir, à la suite d’une série de manifestations d’étudiants à Conakry et à l’intérieur du pays, le gouvernement a décidé de rendre gratuits les frais d’inscription et de réinscription dans les universités publiques. L’opposition estime que le problème est loin d’être résolu.
‘’La crise universitaire est momentanément désamorcée, mais en réalité, les vrais problèmes du système éducatif notamment de l’enseignement supérieur demeurent. On peut passer en revue beaucoup de secteurs de la vie socioéconomique de notre pays et nous rendre compte qu’on a des bombes qui vont successivement éclater’’, a-t-il averti, d’un ton ferme.
‘’Pour éviter cela, avec les risques de généralisation qui vont aller dans le sens de la déstabilisation, il faudrait que les guinéens, les autorités, y compris les acteurs des forces vives se donnent la main pour organiser une concertation nationale des acteurs des forces vives et examiner les problèmes du pays’’, a suggéré le président de l’UDRG.
Bah Oury affirme qu’à l’issue de la concertation nationale, il sera envisagé des ‘’solutions de manière transitoire pour que le pays puisse s’engager selon une feuille de route pour ne pas qu’on se retrouve devant un désastre dans les mois à venir’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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