Bah Oury contre les manifs : ‘’Il y a des forces qui distribuent de l’argent à des jeunes pour descendre dans les rues…’’


En Guinée, depuis l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), toutes les manifestations sur la voie publique de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme de transition sont interdites jusqu’aux périodes de campagnes électorales.

Une décision que soutient le Premier ministre Bah Oury qui assure les autorités mettent les bouches doubles pour mettre fin aux exactions dans les manifestations de rue. En conférence de presse, il a rappelé ce vendredi 10 mai que ‘’la logique de violences ne date pas de maintenant. C’est pourquoi, la préoccupation majeure du président de la République était de lancer les assises nationales. Cela, c’était pour prévenir les facteurs de troubles pour que nous ne sombrions pas’’.

Le chef du gouvernement précise que ‘’la volonté est manifeste, mais le changement d’une société ne se décrète pas. C’est un processus et qui nécessite des efforts à tous les niveaux (…). Les forces de défense et de sécurité sont informées et des mesures sont engagées par les responsables des différentes unités pour limiter au maximum les bavures et dérives sur le terrain’’.

‘’On dira que c’est parce que je suis Premier ministre que je suis contre les manifestations. Mais je rappelle qu’après mon retour d’exil en 2016, j’ai demandé à ce que l’action politique change. En Guinée, la logique dit : dès que je suis mécontent, je prends en otage les institutions et la population. A la longue, c’est ce qui dérive à des factions sur une certaine forme de délinquance sur le plan politique’’, analyse le locataire du palais de la colombe.

Il révèle qu’il ‘’y a des forces qui distribuent de l’argent à des jeunes pour leur demander de descendre dans les rues, non pas pour manifester avec des pancartes, des revendications précises, mais pour s’attaquer aux personnes et à leurs biens. Beaucoup d’entre vous ont payé les frais de cela. Même ceux qui sont radicaux aujourd’hui contre le pouvoir, ont été victimes des manifestations qu’ils ont dû encourager en coulisses’’.

Le chef du gouvernement exhorte les uns et les autres à ‘’faire beaucoup attention’’, avant de souligner avec insistance que ‘’la logique d’instrumentation des couches les plus fragiles et les moins éduqués est un danger qui va au-delà de pouvoir politique’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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