Bah Oury justifie le retrait de licences : ‘’Nous avons vu le rôle néfaste que des médias ont fait par rapport à la tragédie du Rwanda’’


Le chef du gouvernement déclare avoir fait son mieux pour empêcher la fermeture de certains médias en Guinée après sa nomination à la tête de la Primature. Selon Bah Oury, il n’est question de remettre en cause la stabilité du pays.

‘’Lors de mon installation, j’ai usé de tout ce qu’il fallait faire pour permettre de travailler à la normalisation des trois médias de la place et les autorités. Nous avions avancé dans ce processus. Le président de la République avait marqué son adhésion. Malheureusement, je ne sais pas comment les choses se sont passées dans la tête de certains et ils ont repris la même logique ancienne. Et de ce point de vue, ça a heurté le processus et interrogé la fiabilité et le sens de la responsabilité sociale de ces entités. La décision est tombée de les retirer leurs agréments parce qu’ils n’ont pas rempli le cahier des charges’’, indique le chef du gouvernement.

De ce point de vue, poursuit Bah Oury sur RFI, ‘’il faut qu’on soit clair. Nous avons vu le rôle néfaste que des médias ont faut par rapport à la tragédie du Rwanda. Dans un contexte trouble où la région ouest-africaine est parcouru par beaucoup de dangers, nous ne pouvons permettre à ce qu’on puisse remettre en cause la stabilité, la cohésion dans un pays aussi fragile que le nôtre’’.

Le chef du gouvernement dit à qui veut l’entendre qu’il ‘’faut que les gens se renouvèlent et renouvèlent leur façon de faire. En Guinée, il y a une place pour une presse libre, intelligente, mais que ce ne soit pas celle qui, chaque jour est en train d’entretenir un climat d’insatisfaction, de manque de sérénité et parfois d’objectivité’’.

A l’heure actuelle, assure le locataire du palais de la Colombe, ‘’il y a 80 radios qui existent en Guinée. Il y a 14 télévisions. Et nous sommes en train de nous raccorder à la TNT. Donc, l’espace médiatique dans les mois à venir va profondément changer pour qu’il y ait un accès beaucoup plus large de la population à l’information. Nous voulons que ce soit réellement une liberté’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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