Les facilitatrices du cadre de dialogue convient les coalitions politiques à des rencontres pour recueillir leurs avis sur le décret du président de la transition confiant aux gouverneurs la nomination des chefs de quartier et de district.
Alors que ces rencontres débutent ce mardi à Conakry, la Conférence des coalitions politiques faîtières, structure à laquelle appartiennent Bah Oury, Lansana Kouyaté, Faya Millimono et Cie, a décidé d’opposer un niet catégorique à Dr Makalé Traoré et Cie.
“Elles ont envoyé des lettres individuelles à chacune des coalitions pour les rencontrer à des dates différentes et selon un calendrier bien établi. Elles demandent à chacun de venir partager sa compréhension et faire des propositions concernant la nomination des chefs de quartier et de districts”, explique Bah Oury, président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée.
La Conférence des coalitions politiques faîtières estime que l’approche de Makalé Traoré et Cie est loin d’être la bonne.
“Nous avons suggéré aux facilitatrices de convoquer la plénière des 37 coalitions qui ont paraphé le document des 35 résolutions et qui a été remis au président. La plénière permettra d’examiner ce sujet qui est extrêmement important dans le cadre de l’organisation de notre territoire”, précise-t-il dans le Before GG.
Il annonce que “si tel n’est pas le cas, nous ne répondrons pas à leur invitation. Il y a beaucoup de dysfonctionnements. Dans ce cadre d’une approche participative, avant d’acter un document qui peut avoir un impact majeur, il faut se concerter au préalable. Malheureusement en Guinée, on ne se concerte pas. Chacun estime qu’il est dans son droit de dicter sa loi. Cela n’aide pas, ça crée des blocages. Donc, c’est en se concertant qu’on obtiendra les meilleures idées pour éviter des erreurs et des impasses”.
Pour Bah Oury et ses pairs de la Conférence des coalitions politiques faîtières, les facilitatrices ne sont pas les mieux indiquées pour des échanges autour de la nomination des conseils de quartier et de district.
“Si c’était le Premier ministre, le ministre de l’administration du territoire ou le président de la transition qui avait sollicité des rencontres individuelles, nous trouverons aucune objection. Nous aurons face-à-face les décideurs qui sont en situation de responsabilités”, assure l’ancien ministre, dénonçant un “paravent entre les coalitions politiques et les autorités de la transition. Ce n’est pas la meilleure attitude”.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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