Alors que le président du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) a quitté ce lundi Conakry pour assister à la 78ème assemblée générale des Nations Unies. Une démarche que salue le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG).
Pour Bah Oury, ‘’c’est une excellence chose qu’il puisse y aller. Parce que c’est sa première fois en tant que président de la transition qu’il assiste à une assemblée générale des Nations Unies’’.
Aussi, poursuit le président de l’UDRG, ‘’devant l’ensemble des chefs d’Etat et de la communauté internationale, c’est une occasion de montrer la singularité ou sinon la particularité de la transition guinéenne. Aujourd’hui, beaucoup de confusions existent, on mêle tout. Lorsqu’on parle de transition, certains voient ce qui se passe dans les pays limitrophes. Mais notre particularité, c’est que cette transition était la bienvenue dans un système où le pays était bloqué. Et la question de la refondation, celle qui consiste à remettre certaines institutions fondamentales en place pour réorganiser le pays (…). Cela doit être clair aux yeux de la communauté internationale. Donc, on salue le fait qu’au niveau des tribunes des Nations Unies que le colonel Mamadi Doumbouya s’exprime au nom de l’ensemble du peuple de Guinée’’.
Maintenant, souligne l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’il ne peut pas y avoir de l’unanimité dans n’importe quelle situation, même en famille. Mais il faut exprimer certaines dissensions avec respect. Le fait que le colonel Mamadi Doumbouya aille à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce n’est pas pour sa personne, c’est pour le peuple de Guinée’’.
A l’entendre, ‘’ceux qui veulent manifester, s’ils m’avaient demandé ce qu’ils peuvent envisager comme stratégie, je leur aurais dit, vous ne l’avez jamais rencontré, il y a beaucoup de guinéens qui sont aux Etats-Unis qui veulent le rencontrer. Il faut d’abord l’écouter, poser des doléances. Ils ont des problèmes spécifiques, des attentes. Il ne faudrait que des gens qui n’ont pas de projet politique précis empêchent la grande communauté de guinéens d’écouter leurs dirigeants et d’avoir des réponses à leurs préoccupations’’.
Donc, insiste M. Bah, ‘’je leur aurais demandé de surseoir à toute forme de manifestation et d’avoir des délégués qui pourront renforcer les autorités de la transition en exprimant les raisons de leurs frustrations pour qu’ils soient enfi entendus. A partir de ce moment, des voies et moyens pour trouver de solutions pourront naitre. Mais, si d’emblée vous commencez à crier, il va de soi qu’il n’y aura pas d’écoutes quand il n’y a que des cris’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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