Bah Oury prend la défense de Grenade, Madic et Cie : ‘’il est trop facile de critiquer ceux qui sont dans la détresse’’


[dropcap]B[/dropcap]oubacar Diallo alias Grenade, Madic 100 Frontière, Souleymane Condé et Youssouf Konaté ont bénéficié d’un grâce présidentielle après avoir présenté leurs excuses) Alpha Condé. Alors que des opposants dénoncent le festival de pardons et d’éloges en faveur du locataire du palais Sékhoutouréyah, Bah Oury assure qu’il partage la position des détenus politiques.

Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) affirme qu’il comprend la démarche des opposants privés de liberté depuis des mois. ‘’Il est trop facile de critiquer ceux qui sont dans la détresse’’, réagit-il au micro de VisionGuinee.

Dans la phase actuelle, selon Bah Oury, ‘’tous ceux qui veulent que les détenus politiques puissent recouvrer leur liberté devraient se réjouir de la distribution de grâces présidentielles que nous sommes en train de constater. Ce qui est plus important, c’est la libération de l’ensemble des personnes qui sont en détention’’.

Maintenant, poursuit l’opposant, ‘’il faut prendre en compte d’une certaine mesure les motifs d’inculpation de certains des prévenus ou des détenus. Certains ont été condamnés pour offense au chef de l’Etat. Reconnaitre dans une certaine mesure ses torts après avoir eu un discours qui parait irrévérencieux, je considère que ce n’est qu’un détail par rapport à la nécessité de faire en sorte que les gens ne croupissent pas trop longtemps en prison’’.

‘’Nous savons comment fonctionne la justice dans notre pays. Nous ne cherchons pas à ce que les gens s’humilient pour être détruits moralement. Mais par rapport au gain susceptible d’être obtenu, je trouve que ce n’est pas la peine d’insister sur cet aspect de choses au risque de chercher à culpabiliser des gens qui méritent plus notre sollicitude et notre sympathie’’, ajoute-t-il.

Aux opposants qui continuent de croupir en prison, Bah Oury ne leur conseille pas de ‘’faire la même chose’’ que ceux qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle. ‘’Je ne les condamnerai pas outre mesure de chercher à recouvrer leur liberté. Je suis mal placé pour leur donner des leçons à ce niveau’’, souligne-t-il.

‘’Nous, nous cherchons à faire en sorte que, par des moyens politiques, ils puissent obtenir  leur liberté. Si d’autres leur ont conseillé de procéder outre, ce qui m’importe dans la phase actuelle, c’est beaucoup plus le résultat que le moyen qui a mis en œuvre pour l’obtenir’’, conclut le leader de l’UDRG.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 905 416/[email protected]



Haut