Bogola Haba se désolidarise de l’ANAD : ‘’Je suis foncièrement contre les manifestations de rue…’’


Kéamou Bogola Haba estime qu’engager un bras de fer avec le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) n’est pas dans l’intérêt de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) et des autres partis qui menacent de renouer avec les manifestations de rue.

Le président de la commission communication de l’ANAD juge inopportune la reprise des manifestations de rue.

‘’Même si nous avons des désaccords avec le CNRD, il faut continuer à le soutenir. Je suis contre les manifestations. Je suis foncièrement contre les manifestations de rue en ce moment, parce que l’objet n’en vaut pas la peine. Manifester pour des questions de réformes, je ne suis pas pour cela. Depuis que nous avons créé l’ANAD, nous avons toujours prôné la non-violence’’, confie Bogola Haba à Mirador.

Cet allié de Cellou Dalein Diallo assure qu’engager un bras de force avec le CNRD ne profitera qu’à l’ancien parti au pouvoir. ‘’C’est nous qui avons œuvré pour que le CNRD arrive. Nous avons demandé à l’armée de venir compléter le travail que nous avons fait. Si nous laissons le CNRD entre les mains du RPG et qu’ils garantissent l’impunité à Alpha Condé, Kassory Fofana et tous ceux qui sont entre les mailles de la CRIEF, ça sera la plus grosse erreur qu’on aurait faite. Et nos amis de Gbessia (RPG) n’entendent que cela’’, estime M. Haba.

‘’Ils attendent que l’ANAD soit une opposition radicale, comme elle l’a toujours été, contre le CNRD. A écouter le discours de Kassory Fofana, il dit que la première des choses, c’est de soutenir pacifiquement le CNRD pour une transition apaisée. Ça veut dire que c’est l’impunité garantie à monsieur Alpha Condé et à tous ceux qui ont géré pendant ces ans. Moi je n’accepterai pas cela’’, ajoute-t-il.

Il considère que les désaccords entre la junte et les partis politiques qui menacent de reprendre la rue ne sont que temporaires.

‘’Nous avons demandé 15 mois de transition, nous sommes à six mois, les discussions sont en cours. Il faut juste accélérer les déclarations, la pression au niveau national et international pour que nous puissions avoir un chronogramme, surtout que nous avons le CNT’’, indique Kéamou Bogola Haba.

‘’Par rapport à la durée, elle sera déterminée forcement, parce que c’est une obligation pour la charte, le CNT et les forces vives. On peut avoir un désaccord par rapport à la durée, mais on en aura quand même une’’, poursuit-il au micro de nos confrères.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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