Dalein à la junte : ‘’Faisons une révision classique du ficher électoral existant’’


Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) fait de l’élaboration d’un fichier électoral, l’une de ses priorités pour le retour à l’ordre de constitutionnel. L’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo estime que la Guinée n’a nullement pas besoin d’un nouveau fichier pour organiser les prochaines consultations électorales.

Depuis Paris, Cellou Dalein Diallo déclare avoir ‘’applaudi le putsch du 5 septembre en raison de deux choses fondamentale. D’abord, le discours de prise de pouvoir par l’armée. Dans ce discours, le colonel Mamadi Doumbouya s’engageait résolument à mettre fin aux dysfonctionnements des institutions, à l’instrumentalisation de la justice et au piétinement des droits et libertés des citoyens’’.

Deux ans après l’avènement de la junte au pouvoir, l’ancien Premier ministre estime que le colonel Mamadi Doumbouya n’a pas respecté ses engagements.

‘’Il avait juré de faire de la justice et du droit, les boussoles de l’action publique pendant la transition. Il avait dénoncé la corruption, le tribalisme et s’était engagé à mettre fin à tous ces fléaux. Malheureusement, deux ans après, on se rend compte que ce discours n’a été respecté, les engagements du colonel n’ont été respectés’’, martèle-t-il.

Sur l’absence de son parti autour de la table des négociations, le président de l’UFDG fait remarquer que ‘’le dialogue politique suppose qu’il y ait un ordre du jour, des délégations des partis dans une salle. Nous n’avons pas voulu participer aux grandes messes qui rassemblent des centaines de personnes qui, pour la plupart, n’ont jamais participé à des élections’’.

A ses yeux, ‘’le dialogue politique pendant la transition, c’est de définir des conditions d’organisation des élections. On doit considérer comme priorité l’organisation des élections et la mise en place d’institutions légitimes qui sont compétentes et ont la légitimité d’engager des réformes, de s’adresser aux fléaux qui minent notre société’’.

Il accuse la junte de n’avoir ‘’jamais voulu qu’il y ait un dialogue structuré et crédible. Il y a une crise de confiance profonde entre les acteurs politiques et la junte. C’est pourquoi, nous avons souhaité que la Cédéao préside ce dialogue et que le G5 guinéen soit présent pour procéder aux arbitrages pour rappeler les bonnes pratiques et pour faire la bonne interprétation des lois et des engagements internationaux de la Guinée’’.

‘’La junte a dit qu’il faut que le ministère de l’administration organise les élections. Nous nous avons dit qu’il faut un organe de gestion des élections. Nous avons un fichier consensuel. Au lieu de demander un recensement général de la population, un recensement administratif à vocation d’état civil, faisons une révision classique du ficher électoral existant’’, suggère-t-il.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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