[dropcap]D[/dropcap]écédé mardi au Nord du Tchad, le président Idriss Deby sera inhumé le vendredi 23 avril dans son village d’Amdjarass, dans la stricte intimité familiale. Son homologue guinéen, pour lui rendre hommage, a proclamé une journée de deuil national.
Pour Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), estime affirme qu’il ne voit aucune raison de décret une journée de deuil national pour rendre hommage à Idriss Deby.
‘’C’est très difficile de parler des morts, parce que dans notre société, on a beaucoup de respect pour les morts. Lorsque des gens meurent, on leur souhaite le paradis, quel que soit leurs comportements d’ici-bas’’, indique-t-il dans Mirador, précisant ses condoléances à la ‘’famille de Déby et au peuple tchadien dont il était le président’’.
L’ancien Premier ministre assure le défunt ‘’faisait partie des dictateurs africains. Je ne me réjouis pas de sa mort, mais je dois noter qu’il n’était pas vraiment un démocrate même s’il participait activement à la lutte contre le terrorisme au-delà de ses frontières, c’est-à-dire dans tous le Sahel. Cela lui a été bien reconnu par la France et les autres pays membres du G5 Sahel’’.
Le principal opposant au régime d’Alpha Condé déclare qu’il ne voit pas la nécessité de décréter une journée de deuil national
‘’Je ne crois pas qu’on ait l’habitude de décréter des deuils pour la mort de chef d’État étrangers, même si c’est notre ami. Habituellement, les chefs d’État présentent des condoléances et se rendent aux obsèques. Décréter un deuil national pour un autre chef d’État, je crois c’est la première fois que j’attends parler de ça’’, estime-t-il.
Dalein assure que dans la ‘’conception d’Alpha Condé, le pays lui appartient. Sinon je ne vois pas vraiment pas l’opportunité d’imposer un deuil national à notre pays étant donné que c’est un chef d’État étranger qui est décédé’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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