Dalein favorable à une médiation de la CEDEAO en Guinée. Près de 60 partis menacent de renouer avec des manifestations en Guinée. Une annonce qui laisse présager un bras de fer entre la junte au pouvoir et la classe politique qui dénonce sa mise à l’écart dans la gestion de la transition.
Dalein favorable à une médiation de la CEDEAO
‘’Ce qu’on a déploré, c’est la marginalisation de la classe politique à qui on prête des agendas cachés. Visiblement, on ne peut pas l’associer à la définition du contenu de la transition. Je parle de la durée de la transition, de l’organisation des élections, l’élaboration de la constitution, le code électoral, le fichier électoral, tous ces éléments qui concourent à l’organisation des élections permettant de mettre en place des institutions légitimes’’, indique le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) sur RFI.
A la question de savoir si cette situation ne s’explique pas par une volonté de la junte de se maintenir au pouvoir, Dalein répond : ‘’On ne peut pas donner la réponse. Mais après 6 mois du coup d’Etat, on n’a pas une durée de la transition. Nous avons dit que cette durée devrait être définie par le CNRD qui décide de l’orientation et les forces vives. Mais jusqu’à présent, il y a eu que des grandes messes, on a été invités par le colonel, on nous a demandé de faire des propositions, on les a faites, on a proposé la durée de la transition. Mais la charte de la transition n’a pas tenu compte de la plupart des propositions de la classe politique’’.
Une intervention de la CEDEAO est-elle nécessaire en Guinée ? ‘’Nous avions demandé à la CEDEAO de ne pas sanctionner la junte lorsqu’elle a pris le pouvoir. On a estimé que M. Alpha Condé exerçait un 3ème mandat illégal et illégitime et on a salué leur intervention. Maintenant, nous souhaitons que la CEDEAO accompagne le processus pour un retour à l’ordre constitutionnel’’, estime-t-il.
Faut-il un médiateur de la CEDEAO ? ‘’Oui ! Absolument parce que la crise de confiance est tellement profonde en Guinée que parfois pour qu’on puisse s’entendre à aplanir nos divergences, on a besoin d’une personne neutre, acceptée par toutes les parties’’, répond l’ancien Premier ministre.
Sur la durée de la transition, le président de l’UFDG souligne qu’il ‘’y a un document qui circule dont l’authenticité n’est pas encore vérifiée qui propose 4 ans. Je ne sais pas si c’est un projet de la junte. Mais en tout cas, ça nous parait trop’’.
‘’Nous avions proposé 15 mois alors que la CEDEAO avait proposé 6. Lorsqu’on a essayé d’établir un chronogramme sur la base des actions à mener en affectant un délai à chaque action compte tenu de notre expérience, on pensait les 15 mois étaient largement suffisants pour organiser les élections et mettre en place des institutions légitimes’’, réitère-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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