Lancé depuis le 24 novembre dernier, le cadre du dialogue inclusif est ignoré par les principaux acteurs sociopolitiques du pays. Face à cette situation, à l’issue du sommet de la Cedeao le dimanche 4 décembre, les chefs d’Etat ouest-africains ont proposé à la junte au pouvoir la possibilité de délocaliser le cadre de dialogue en dehors de la Guinée.
Interrogé sur cette situation par la télévision nationale, le ministre des affaires étrangères en a ri avant de botter en touche cette idée. ‘’Je crois que ça a été un lapsus de leur part. On ne va pas parler de cela. Parce que parler de cela, c’est s’insulter soi-même. Un grand bateau au port de Conakry transportant des guinéens pour aller parler ailleurs, non ! Ne me posez plus cette question’’, réagit Morissanda Kouyaté.
Au cours de cette rencontre des chefs d’Etat ouest-africains, il a été aussi question de mise en place d’une force anti-coups d’Etat. Face à cette volonté de l’institution sous régionale, le patron de la diplomatie guinéenne se demande : ‘’Mais de quel coup d’Etat parle-t-on ? Parce qu’il y en a plusieurs. Il y a des coups d’Etat anticonstitutionnels. Puisqu’un coup d’Etat intervient quand ça ne va pas, au lieu de mettre des millions et des millions de dollars pour aller acheter des armes contre les coups d’Etat, pourquoi ne pas seulement faire la bonne gouvernance et éviter qu’il y ait un coup d’Etat ? C’est aussi simple que cela’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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