Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Aly Touré, a pris une décision interdisant à 34 directeurs administratifs et financier (DAF) de quitter le territoire guinéen.
Une décision qui n’a pas laissé indifférent l’ex-parti au pouvoir qui a évoqué le sujet ce samedi 21 octobre en marge de son assemblée générale à Gbessia.
L’ancien ministre du commerce estime que la CRIEF ne devrait pas s’intéresser qu’aux cadres du RPG Arc-en-ciel dans l’administration.
‘’Nous avons toujours dit que ce qui a été mis sur le RPG et ses cadres est un gros mensonge jusqu’à preuve du contraire. Et le temps nous a donné raison. Aujourd’hui, les masques sont tombés. On ne peut pas mettre en prison des pères de famille et des responsables pendant 18 mois sans preuves‘’, dénonce Marc Yombouno.
‘’Si aujourd’hui, ils (les dirigeants) décident que cette machine va contrôler les finances de la gestion actuelle, c’est une très bonne chose, mais attendons de voir’’, souligne-t-il, ajoutant que la CRIEF est un ‘’instrument qui existait depuis longtemps mais sous une autre dénomination dans les institutions judiciaires’’,.
‘’Est-ce que c’est après le 5 septembre qu’on a commencé à faire des audits ou les condamnations des cadres qui ont détourné des fonds publiques ? Si on fait de la CRIEF une institution spéciale, ça ne devait pas se limiter qu’aux cadres du RPG et aux fonctionnaires. Il y a aussi des opérateurs économiques qui ont eu à faire beaucoup de choses. Il faut contrôler cela aussi, parce qu’au-delà d’un milliard de francs guinéens, selon les textes, tout doit être contrôlé’’, coupe-t-il court.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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