[dropcap]L[/dropcap]es députés Abdoulaye Kourouma, Boubacar Diallo et Bintou Touré sont montés au créneau jeudi après l’annonce de leur radiation du groupe parlementaire Alliance patriotique. Ces parlementaires accusés de déstabilisation et de rébellion apportent une sanglante à Mamadou Sylla et Cie.
La décision d’exclusion de ces trois élus a été prise par le député Dembo Sylla, vice-président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) et chef du groupe parlementaire Alliance patriotique.
Les radiés, dans une lettre, ont exprimé leur désarroi face à l’attitude de leur pairs qui les accusent de rébellion et déstabilisation.
Selon eux, à l’analyse des faits à eux reprochés, “il s’avère que nous sommes victimes des représailles du chef de file de l’opposition qui a joint l’acte à la menace de notre radiation quelques jours plus tôt, lors d’une réunion du groupe parlementaire organisé à son domicile et qui n’est pas le lieu approprié pour une telle rencontre”.
Ils estiment que “cette décision a été prise non pas parce qu’il existe une incompatibilité d’humeur ou une quelconque indiscipline au sein du groupe qui aurait dû être sanctionné neuf mois plus tôt, mais plutôt parce que le chef de file de l’opposition et son oncle, le président du groupe parlementaire Alliance patriotique, ont une culture de sujétion des collaborateurs et une conception patrimoniale du pouvoir”.
“Nous sommes des députés et pas des sujets et nous ne nous soumettrons jamais aux élucubrations d’un chef de file de l’opposition versatile qui catalyse les angoisses de son échec politique certain et qui dévoile les intrigues de son pouvoir mal légitimé”, soulignent-ils dans leur lettre rendue publique jeudi.
Ainsi, après réflexion, mentionne-t-ils, “il nous est apparu nécessaire et logique d’éclairer l’opinion sur les contours de la situation et de ses enjeux sous-jacents. Nous avons l’obligation, pour notre honneur et celui de notre fonction,mais aussi par respect pour notre Institution et de nos concitoyens, de rétablir les choses dans leurs vrais contextes”.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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