[dropcap]D[/dropcap]e nombreux opposants au 3e mandat sont incarnés dans des centres de détention à travers le pays. Ministre de l’intérieur sous le régime de Lansana Conté, Moussa Solano estime que la Guinée a encore du chemin à faire pour la qualification de son système judiciaire. Il espère toutefois que les dossiers pendant devant la justice seront traités.
Pour l’ancien ministre, ‘’les questions d’arrestations dans un pays doivent être regardées sous l’angle de la justice’’, assurant qu’il est ‘’difficile pour moi, qui ne suis pas de cette fonction, de pouvoir dire aujourd’hui pourquoi telle ou telle autre personne a été arrêtée et placée en détention’’’.
‘’Il est possible que ce soit pour des raisons politiques. Nous avons toujours voulu d’une justice, parce que nous avons dit que sous la première République qu’il n’y en avait pas. La justice était populaire, elle n’a pas été considérée comme une justice universelle’’, explique Moussa Solano, ajoutant que ‘’nous avons aujourd’hui besoin d’une justice qui répond aux normes universelles, qui dira véritablement le droit’’.
M. Solano déclare que ‘’personne ne peut se rendre justice à partir du moment où nous avons réclamé à cor et à cri une justice de cette nature’’. Il affirme que ‘’c’est à la justice de rétablir le droit, c’est à elle de dire clairement de quoi il s’agit’’.
‘’Moi je pense que la justice, en tant que telle, ne peut être complice de rien. Elle dira le droit et fera les choses comme cela doit se faire. De toutes les façons, s’ils ne sont pas satisfaits de ce que fait la justice, notre rôle, c’est de toujours contribuer à la qualification de cette justice. Elle est n’est pas parfaite en soi, parce que ce sont des êtres humains comme qui y sont’’, explique-t-il dans Œil de lynx.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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