Washington, 11 avril 2025 récit infosdujour
Dans un revirement qui surprend les observateurs internationaux, Donald Trump, figure de proue du Parti républicain et candidat déclaré à la présidentielle américaine de 2024, a annoncé un assouplissement de sa position sur les taxes douanières imposées à la Chine. Après des années de tension et d’escalade verbale, cette reculade marque un tournant significatif dans la guerre économique qui oppose les deux premières puissances mondiales depuis 2018.
Lors d’un discours tenu devant des chefs d’entreprise à Dallas, Trump a affirmé vouloir “favoriser un climat de coopération économique” avec Pékin. “Les droits de douane sont un levier stratégique, mais ils ne doivent pas devenir un fardeau permanent pour nos entreprises ni pour les consommateurs américains”, a-t-il déclaré, tout en promettant de “renégocier des accords plus équilibrés” plutôt que d’imposer des hausses tarifaires systématiques.
Cette déclaration contraste fortement avec la rhétorique agressive qui a caractérisé sa présidence entre 2017 et 2021, période pendant laquelle des centaines de milliards de dollars de marchandises chinoises avaient été frappées de droits de douane. À l’époque, Trump justifiait ces mesures comme nécessaires pour “corriger les abus commerciaux” et “protéger les emplois américains”.
Mais les résultats économiques mitigés de cette stratégie, notamment l’augmentation du coût des importations pour les consommateurs et les tensions avec des secteurs industriels clés, semblent avoir conduit à une réévaluation. D’autant plus que la Chine, loin de plier sous la pression, a répondu par ses propres sanctions, affectant durement l’agriculture américaine et certains segments de l’industrie manufacturière.
Les marchés ont accueilli favorablement cette annonce : le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,8 % et les multinationales américaines dépendantes des chaînes d’approvisionnement asiatiques, comme Apple ou General Motors, ont vu leur valeur grimper.
Pékin, de son côté, a réagi prudemment, se disant “ouverte au dialogue” tout en appelant à des “gestes concrets” de la part de Washington. Selon des sources diplomatiques, des négociations discrètes seraient déjà en cours pour réviser certains accords commerciaux.
La décision de Trump soulève toutefois des interrogations sur ses motivations réelles. Pour ses opposants démocrates, il s’agirait d’une manœuvre électoraliste destinée à regagner le soutien du milieu des affaires, échaudé par les tensions commerciales passées. Pour ses partisans, c’est la preuve d’un leadership pragmatique capable d’ajuster sa stratégie au bénéfice du pays.
Quoi qu’il en soit, cette reculade marque un moment clé dans les relations sino-américaines. Reste à savoir si elle annonce une véritable désescalade ou s’il ne s’agit que d’une pause tactique dans une guerre commerciale loin d’être terminée.