[dropcap]V[/dropcap]ice-président de l’Internationale libérale, Cellou Daein Diallo a été débarqué mardi de l’avion alors qu’il devait se rendre à Abidjan pour prendre part aux obsèques de Hamed Bakayoko, Premier ministre ivoirien décédé la semaine dernière en Allemagne.
‘’Le bureau exécutif de l’International libéral a décidé que j’allais le représenter aux funérailles qui sont prévues mercredi et présenter de vive voix les condoléances de l’International libéral au RHDP et au président Ouattara. Lorsque j’ai reçu ce mandat, je me suis préparé, j’ai fait ma réservation de billet et mon test Covid-19’’, indique-t-il dans « On refait le monde ».
Avant de poursuivre : ‘’Mardi, je me suis rendu à l’aéroport. J’ai accompli toutes les formalités dans les règles aussi bien au niveau de la compagnie Air Ivoire qu’au niveau de la police et de la douane. Comme un billet business, je me suis installé dans le salon business. Un agent est venu pour m’embarquer dans l’avion. J’ai été peut-être l’avant dernier à être embarqué’’.
Quelques temps après, raconte-t-il, ‘’j’ai vu des policiers et un haut gradé, certainement un colonel, entrer dans la cabine, discuter avec des gens et ils sont sortis. Tout le monde était embarrassé et se posait des questions. Finalement, un membre du personnel à bord est venu me notifier qu’ils ont des soucis avec la police des frontières qui a demandé de me débarquer. Aucun policier ne s’est adressé à moi. C’est la compagnie qui m’a notifié que le décollage a été retardé (…)’’.
‘’Un membre de l’équipage, très gêné, est venu me dire que c’est à cause de moi que la police ne nous autorise pas de décoller. J’ai attendu un peu et je me suis dit que je ne vais pas retarder les autres passagers qui devaient passer par Monrovia. J’avais déjà préparé les bagages, je suis sorti de l’avion. Au moment où je sortais de l’aéroport, un policier m’a demandé mon passeport, je le lui ai donné et je suis revenu à la maison’’, précise-t-il.
Dalein dénonce l’acharnement du locataire de Sékhoutouréyah sur sa personne. ‘’Aujourd’hui, dès que tu dis Cellou, Alpha Condé devient complètement fou. Comment un président peu instruire de ne plus me laisser accéder au parking VIP ? Les agents avaient dit que les instructions viennent d’en haut. Ce qui s’est passé mardi à l’aéroport, c’est qu’Alpha Condé a dû être informé tardivement que je voyageais’’, affirme l’ancien Premier ministre.
Il fait remarquer qu’il ‘’n’y a ni une décision ni administrative, ni judiciaire m’interdisant de sortir du territoire guinéen. Chaque fois, il emploie la force. Ça ne repose sur aucun élément de droit. C’est comme l’occupation de mes bureaux. Il n’y a pas d’acte judiciaire, c’est la force qui est là’’.
Le président de l’UFDG, qui revendique toujours la victoire au scrutin du 18 octobre, assure qu’Alpha Condé ‘’veut montrer que c’est lui qui gère Cellou. Il veut à tout prix montré qu’il est plus fort, il s’en fout de la loi et du droit. Il veut montrer qu’il a la force’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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