Ce samedi 16 septembre, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale à son siège de la Minière dans la commune de Dixinn. L’ancien président des députés libéraux démocrates a condamné les cas de morts enregistrés lors de la manifestation du 5 septembre 2023, avant d’inviter la junte à mettre fin aux tueries sur l’axe.
Dans sa prise de parole, Dr Fodé Oussou Fofana a accusé les autorités de la transition d’être responsables des cas de mort par balles enregistrés en marge de la manifestation du 5 septembre pour le retour à l’ordre constitutionnel.
‘’Nous pensions qu’avec le discours que nous avons entendu le 5 septembre, qu’aucun guinéen n’allait tomber. Que plus jamais dans ce pays, on allait tuer quelqu’un. Si on n’avait pas interdit les manifestations, il n’y aurait pas eu de morts. Parce que le droit à la manifestation est consacré. Il est de la responsabilité de ceux qui organisent les manifestations d’informer les autorités. Et l’État a pour rôle d’encadrer la manifestation’’, rappelle-t-il à la junte militaire.
Pour ce responsable de l’UFDG, ‘’quand un policier, un gendarme ou un militaire quitte une garnison avec un fusil chargé, c’est pour tuer les manifestants. Nous avons organisé plusieurs fois des manifestations ici, il n’y a pas eu de morts. Le CNRD a peur des manifestations. Pourquoi ? Tu n’es pas un parti politique, tu ne vas pas aux élections. Nous voulons dénoncer ce pourquoi nous ne sommes pas d’accord, c’est notre droit. Si tu n’es pas d’accord, prends un décret pour dire que dans ce pays, il n’y a plus de partis politiques, tu supprimes les partis politiques. Comme ça, on ne parle pas de partis et de manifestations‘’.
Fodé Ousou Fofana prévient d’un ton ferme que son camp ne tolérera plus les cas de morts sur l’axe. ‘’On ne peut plus accepter ces tueries, il faut que ça s’arrête. Nous disons au CNRD qu’on n’a plus jamais envie de voir les forces de défense et de sécurité pendant nos manifestations avec des armes. On a plus envie d’enterrer nos enfants. On a plus envie de les voir mourir par balles. Il faut que ça s’arrête. Même un criminel a droit à la vie. Il faut que ça s’arrête’’, lâche-t-il furieux.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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