Fodé Oussou Fofana : ‘’De nos jours, aucun journaliste n’est en sécurité en Guinée’’


Le retrait des agréments des entreprises de presse Espace, Djoma et FIM était, ce samedi 25 mai, au cœur de l’assemblée générale hebdomadaire du parti de Cellou Dalein Diallo. A cette occasion, Fodé Oussou Fofana, numéro 2 de l’UFDG, a critiqué la décision de la junte militaire. 

Après le brouillage de leurs fréquences, leur retrait des bouquets Canal+ et Startimes, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’information et de la communication, a retiré les agréments de Hadafo Médias, Djoma et FIM FM pour non-respect du cahier de charges.

Une situation que regrette le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Fodé Oussou Fofana. ‘’Je m’adresse à vous, au nom du président Cellou Dalein Diallo, pour apporter notre soutien total à la presse guinéenne. Je suis triste et inquiet. En août 2019, l’actuel président de la HAC disait, je cite : ‘Une chose est sûre, jetez tous les journalistes en prison, leur voix raisonnera toujours. La presse continuera de donner la parole à tous quel qu’en soit le prix à payer’. Ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays nous amène à nous poser des questions’’, indique-t-il.

Il se demande ‘’quel est donc le rôle de HAC et de l’ARPT ? Un beau jour, on prend la décision de retirer les agréments de FIM, Hadafo Médias et Djoma alors que les directeurs de ces médias avaient rendez-vous avec le Premier ministre le même jour. Est-ce qu’ils se sont adressés à la bonne personne ? Je me pose la question. Comment peut-on mettre au chômage plus de 300 employés le même jour, à la même heure et pour le même raison ?’’

Face à la chape de plomb qui s’abat sur la presse, Fodé Oussou Fofana tire la conclusion que ‘’de nos jours, aucun journaliste n’est en sécurité dans notre pays. Tu peux te coucher journaliste et te réveiller sans emploi. Après, c’est pour venir dire qu’il y a 80 radios et télévisions en Guinée. Mais les médias que vous avez coupés sont ceux qui sont les plus écoutés en Guinée et à l’extérieur.  Aujourd’hui, ceux de l’extérieur sont coupés des nouvelles de leur pays. Quand un journaliste est en faute, c’est lui qui doit être sanctionné et non son média’’.

Ce proche de Cellou Dalein Diallo croit connaitre ceux qui poussent le général Mamadi Doumbouya à croiser le fer avec les hommes de médias. ‘’Ce sont des ministres corrompus, qui ont peur d’être dénoncés qui sont à la base de cette décision’’, estime l’ancien patron des députés libéraux démocrates.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info 

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