par Ibrahima Dia
Notre rédaction a recu un communiqué que nous publions en integralité, leurs précisions suite au forum organisé par le Ministre du Commerce et de l’Industrie, relatif à l’installation d’une usine de transformation locale des phosphates dans la région de Matam.
Ils ont voulu saisir cette occasion pour rappeler l’historique de ce dossier. Il n’est pas superflu de rappeler que le premier permis d’exploitation remonte à 2015. Il avait été octroyé à AMA-FRIQUE par l’État, puis renouvelé pour une durée de trois ans. Ce renouvellement a été suivi d’une étude d’impact environnemental menée dans un flou indescriptible. Des informations recueillies de diverses sources indiquent que la superficie couverte par le permis d’exploitation des phosphates de Thilogne s’élève à 1 590 km², couvrant ainsi plus de douze communes, allant de Médina Ndiathbé dans le département de Podor jusqu’à l’entrée de Ouro Sogui. Nous sommes tous conscients qu’il est impossible pour l’homme de cohabiter avec une telle exploitation minière sans mettre en péril sa propre vie. Il est également établi que ces zones visées par l’exploitation ont une vocation essentiellement agro-sylvo-pastorale, en plus d’être habitées par des populations réparties entre villes et villages. C’est pourquoi, depuis 2021, nous avons été reçus par des maires, des chefs de village, des autorités religieuses, ainsi que par toutes les couches sociales de notre région. Tous se sont déclarés fermement opposés à l’exploitation de ces phosphates. D’ailleurs, des mémorandums officiels ont été produits par le maire, le conseil municipal, les chefs de village et les imams de la commune des AGNAMS, suite à la volonté de la société d’entamer l’exploitation par la petite mine d’Agnam Thiodaye, couvrant une superficie de 500 hectares. Cela n’aurait pas été possible sans le travail de sensibilisation réalisé par notre collectif depuis l’ancien régime. Nous tenons à informer les populations que toute exploitation des phosphates dans cette zone entraînerait des risques majeurs pour : – l’agriculture, – l’élevage (bétail), – l’environnement (faune, flore, nappes phréatiques).
Pour toutes ces raisons, les populations ne sont pas prêtes à déménager, car leur survie dépend directement de ces activités traditionnelles. Nous vous remercions de votre aimable attention.
LE COORDONNATEUR
SAMBA AMADOU KA
CDIB