La junte met les points sur les i : ‘’Ce n’est pas la France qui porte la Guinée au bout des doigts’’


Après le départ de Paul Kagamé de Conakry, les autorités de la transition ont reçu la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopouloua.

Dans l’émission « On refait le monde », le porte-parole du gouvernement assure que l’avènement d’un régime militaire au pouvoir n’a pas altéré les relations entre la Guinée et le reste du monde. Extraits…

‘’La visite de la secrétaire d’Etat, ce n’est qu’une approximation. Les relations entre la Guinée et le reste du monde n’ont pas souffert du fait de la transition. On continue de bénéficier de l’attention de la Banque mondiale, du FMI, de l’Union européenne, de la Cedeao et de l’Union africaine. Nos relations bi ou multilatérales n’ont pas souffert de la transition. Ce n’est pas seulement donc la France qui est au chevet de la Guinée. Vous avez écouté récemment le président américain dans sa déclaration par rapport à la transition et le soutien du gouvernement américain. Le ministre de l’économie et des finances n’est pas encore du retour de Washington, nous avons quand même engrangé des appuis financiers. Ce n’est pas la France qui porte la Guinée au bout des doigts.

C’est facile de stigmatiser aussi la France de ce point de vue. Il y a toujours des gens qui veulent stigmatiser en expliquant l’avenir de la Guinée sous le prisme de la France. Non ! La France est un partenaire important.

On ne peut pas continuer à raconter notre histoire sous le prisme de la France (…). Ce sont des gens qui veulent indexer la France comme étant l’Alpha et l’Omega de ce qui arrive à la Guinée. On doit tenir compte de la responsabilité que nous incarnons.

Nous sommes un pays adulte, il faut que les africains se considèrent aussi comme adultes, capables monnayer leurs relations en tenant compte de l’intérêt de leurs pays. Et ce sont les dirigeants africains qui définissent cette trajectoire.

La secrétaire d’Etat couvre deux choses à savoir les relations internationales et le développement. Elle est là pour réactualiser les relations bilatérales avec la Guinée. Mais en dehors de la France, la Chine le fait régulièrement avec nous (…). On vient de faire la même chose avec les Etats-Unis. On vient d’entendre le président Biden dire qu’ils vont apporter à la Guinée tous les appuis nécessaires à la transition y compris l’appui financier pour le processus du retour à l’ordre constitutionnel.

Aucun pays n’a fermé la porte à la Guinée. Tout le monde est engagé à accompagner la Guinée dans cette transition. Pendant cette période, on ne rompt pas les relations diplomatiques, économiques, culturelles. C’est lié à beaucoup de performances, de facteurs. Quand on va engranger de l’argent à la Banque mondiale, il ne l’évalue pas seulement sous le prisme de la démocratie ou les droits de l’homme. Lorsque cela permet de rehausser ou de diminuer l’aide, ils agissent conséquemment.

Quand un pays vient en Guinée, c’est pour chercher des intérêts et quand on va ailleurs, c’est pour chercher des intérêts. Et quand nous accueillons des gens, c’est pour des intérêts partagés.  La France, quand elle vient ici, elle gagne. La Guinée, quand elle va en France, c’est pour gagner aussi. C’est ce qui est important’’.

Par Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info

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