Le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) juge inutile la démarche des acteurs politiques et de la société civile qui réclament un médiateur de la CEDEAO pour dialoguer avec la junte militaire.
Lansana Kouyaté rappelle que cette organisation sous-regionale est restée muette quand l’ancien président Alpha Condé a tripatouillé la constitution pour s’octroyer un troisième mandat.
“Ça m’étonne qu’ils disent qu’il faut un facilitateur de la CEDEAO. On a tout fait auprès de la CEDEAO pendant la crise en 2020. Nous avons eu combien de vidéoconférences avec la commission et la Cour de la justice ? On a dit qu’on va vers la modification de la constitution qui n’a pas été soumise au verdict du peuple et que ça va mal se terminer”, rappelle l’ancien Premier ministre.
Lansana Kouyaté se demande “comment, après toutes ces alertes qui ont été données, qu’on en soit là à dire qu’il faut un facilitateur. A chaque fois, c’étaient les mêmes alertes, on va vers un danger. Je ne dis pas qu’ils n’ont pas tenté. Une fois, j’ai appris que des chefs d’Etats de la CEDEAO allaient venir, mais que le président Alpha Condé a refusé. Quand un président refuse de les rencontrer, au lieu de prendre des sanctions, c’est en ce moment qu’ils devaient commencer à exercer des sanctions et mettre la pression pour qu’il cède, mais cela n’a pas été fait”, regrette-t-il.
Le président du PEDN indique que la seule organisation crédible à ses yeux reste l’Union européenne.
“La seule organisation à laquelle je fais confiance, c’est l’Union européenne. Les européens viennent en nombre suffisant, on les retrouve partout. Ils viennent avant, pendant et après les élections. Ils font des recommandations. Donc je trouve superfétatoire ceux qui disent qu’il faut aujourd’hui un observateur de la CEDEAO”, martèle Lansana Kouyaté.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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