[dropcap]L[/dropcap]e président du Parti de l’espoir national pour le développement continue d’essuyer des critiques acerbes pour son absence sur le terrain politique guinéen depuis 2013. Interpellé, Lansana Kouyaté a déclaré que son combat pour la Guinée n’est pas récent.
‘’Si j’étais là-bas [en Guinée], qu’est-ce que ça allait changer ? Ceux qui sont là-bas, qu’est-ce qu’ils ont pu changer ?’’, s’interroge-t-il, avant de poursuivre : ‘’Ne pensez pas que cette lutte politique a commencé aujourd’hui. Elle a commencé avant que je ne vienne en politique’’.
Et de rappeler : ‘’Le jour où on m’a interdit de rentrer dans Kankan, on a sorti les militaires de Soronkoni pour venir barrer la route à notre troupe. C’était un jour de danger. Parce que les gens de Kouroussa et de Kankan étaient venus, on était dans une tenaille. Qui pouvait donner l’ordre aux militaires de venir nous barrer la route ? Nous sommes rentrés, notre quartier était dans le noir, pas d’eau, pas d’électricité. Pourtant, on était venus pour une simple question de mamaya et non politique’’.
Le jour de la mamaya, poursuit-il, ‘’ils ont tiré sur mes militants. On devait faire 5 jours, on est restés jusqu’à 15 jours. Parce que j’ai tenu à ce que la mamaya soit faite’’.
En 2013, se souvient-il, ‘’l’opposition a été encerclée dans ma concession. On a tiré à bout portant sur la voiture dans laquelle nous étions, avec le président de l’UFDG et celui de l’UFR. Ce jour-là, c’est Dieu qui nous a sauvés’’.
Selon Lansana Kouyaté, qui s’exprimait dans le Grand oral sur Djoma, ‘’parmi tous les opposants, avec mes militants, nous sommes les seuls à nous rendre au palais du peuple. Ils ont tout fait, ils ont tiré, mais nous, nous avons pris le chemin. Parce que nous étions prêts à faire l’ultime sacrifice pour respecter ce qu’on s’était dit’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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