Le gouvernement a procédé vendredi à la présentation du niveau de mise en œuvre des activités du chronogramme de la transition. Face à des acteurs sociopolitiques, les autorités ont exprimé un besoin de près de 6000 milliards de francs guinéens pour financer les 10 points clés devant conduire au retour des civils à l’ordre constitutionnel.
Au terme de la rencontre, l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté a laissé entendre que ‘’le problème le plus important qui a été évoqué ici, c’est celui concernant la levée des fonds. Plus de 5000 milliards GNF, c’est beaucoup. Il faut sortir des sentiers battus’’.
Le dirigeant du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) a souligné qu’il ‘’y a des voies qui ne sont plus classiques pour lever des fonds. Si on compte trop sur l’accord entre la CEDEAO et la Guinée pour lever des fonds, organiser une conférence avec des bailleurs de fonds, ils vont venir mais il ne faut pas penser que les 100% seront mobilisés. Quand on promet, il y a beaucoup d’artifices’’.
‘’Il faut continuer à mobiliser les ressources et que le travail technique qui en cours pour le Recensement à vocation d’état civil (RAVEC), parce que c’est de là qu’on va tirer la liste électorale’’, a-t-il fait savoir, rappelant aux uns et autres que quoi qu’il arrive, ‘’on a besoin de dialoguer. C’est quand il n’y a pas de dialogue qu’il y a des problèmes. Discutons et on verra ce qui se passera’’.
Il affirme que ‘’nous avons été demandeurs à ce que le dialogue continue. Que ceux qui sont à l’extérieur, qu’ils veuillent bien venir. Physiquement, si des problèmes se posent à eux, que leurs partis soient représentés au dialogue et que face-à-face, on discute’’.
Quand il lui est demandé si le délai de 24 ans sera respecté par la junte pour mener à bout la transition, Lansana Kouyaté répond : ‘’Le Premier ministre, dans son bureau, nous a dit : ‘Nous nous engageons’. Le président de la transition l’avait fait avant lui. Il dit qu’il n’y aura pas un seul jour de plus. C’est par cela que le Premier ministre a commencé notre rencontre. Je n’ai aucune raison de ne pas croire à cela’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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