L’armée malienne prend le contrôle de Kidal, Lansana Kouyaté jubile : ‘’Il ne faut pas compter sur les équipements militaires pour gagner une opération’’


Le mardi 14 novembre, les autorités de la transition malienne ont annoncé la récupération de Kidal des mains des rebelles du nord. Une situation que salue le président du PEDN, Lansana Kouyaté qui assure que la France a beaucoup contribué à freiner l’évolution des djihadistes vers Bamako sous la présidence de François Hollande.

A la question de savoir si le combat pour la souveraineté ne vient pas de l’extérieur, le président de parti PEDN indique qu’il ‘’vient essentiellement de l’intérieur mais on se fait toujours associé. Des pays ont été occupés, il a fallu l’arrivée d’autres pour que cela se termine par la victoire. Je suis absolument heureux pour le peuple du Mali, la junte au pouvoir. Ils ont pu réaliser ce qui durait depuis bientôt 11 ans à savoir l’occupation de Kidal. Ce n’est qu’une étape mais une étape absolument importante. Ils ont réalisé cela. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a le groupe Wagner qui a porté un soutien de tout ordre. Toujours est-il que sans l’engagement du gouvernement malien, des populations maliennes, ce qui a été réalisé et ce qui n’a pas été le cas depuis 11 ans n’allait pas l’être’’.

Toutefois, analyse Lansana Kouyaté, ‘’c’est difficile pour une armée organisée, structurée et qui a des règles de combat, d’opérations de faire face à des mouvements qui sont un conglomérat. Quand un groupe même de 500 personnes mène une guérilla, on peut penser que ce sont des milliers. Parce qu’ils viennent et posent des actes et quittent. C’est une guerre de mouvements. Il faut que le corps de l’armée s’adapte à cette réalité. Mais ce qui vient d’arriver dément en partie qu’il ne faut pas compter sur les équipements militaires pour gagner une opération. Kidal est un premier pas, je jubile pour le Mali. Parce que c’est une partie du territoire qui a été reconquise’’.

Pour l’ancien Premier ministre ‘’c‘est au gouvernement malien de choisir. C’est au peuple malien de choisir (…). Mais au moment où ces rebelles avançaient très déterminés vers Bamako, il faut reconnaitre que c’est une opération de l’armée française qui a permis de les stopper. N’eut-été l’intervention française, probablement, les rebelles seraient arrivés jusqu’au Bamako. Ce qui aurait été un drame. Il ne faut pas occulter le passé (…). Il ne faut pas insulter l’histoire en disant que les français n’ont rien fait. ils ont fait quelque chose’’.

‘’Grâce à l’appui de Wagner, l’armée malienne a pu reprendre Kidal, il n’y a même pas eu de véritables combats. Les rebelles disent qu’ils se sont retirés, mais la guerre continuera. Donc, ce sont des défis qui sont devant le peuple malien et le gouvernement. Ils doivent pouvoir les résoudre’’, estime M. Kouyaté sur Djoma TV.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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