L’avocat Mohamed Traoré dément Bah Oury : ‘’les détenus politiques ne se sentent aucunement abandonnés’’


[dropcap]L’[/dropcap]opposant Bah Oury a récemment déclaré que les prisonniers politiques à la Maison centrale de Conakry ont confié à la délégation du chef de file de l’opposition Mamadou Sylla qu’ils se sentent abandonnés. Des propos que dément Maitre Mohamed Traoré, membre du collectif des avocats pour la défense des opposants au 3e mandat.

Cet avocat assure que ses clients ne se sentent nullement pas abandonnés par leurs proches ou collaborateurs.

‘’Les détenus politiques actuellement à la Maison Centrale de Conakry, comme tout détenu, peuvent trouver le temps assez long, la procédure judiciaire les concernant assez lente ; mais ils ne se sentent aucunement abandonnés’’, clarifie Me Mohamed Traoré.

‘’Les membres de leurs familles, leurs amis, des militants et des dirigeants de leurs partis ont toujours émis le souhait de leur rendre visite afin de leur remonter le moral et de s’enquérir de leurs conditions de détention. Ils se sont malheureusement heurtés au problème de permis de communiquer dont la délivrance se fait au compte-gouttes et pour une durée très courte’’, ajoute-t-il.

Pour la robe noire, ‘’obtenir ce document est la chose la plus banale quand il s’agit de dossiers qu’on peut qualifier d’ordinaires. Mais pour un dossier aussi politique, avoir un permis de communiquer avec les détenus relève d’un véritable parcours de combattant’’.

L’avocat estime qu’il est de la responsabilité de tout un chacun de ne pas faire d’amalgame sur la situation des opposants au troisième mandat en prison. ‘’C’est un devoir pour ceux qui connaissent cette affaire d’en témoigner pour tuer dans l’œuf toute velléité d’intoxication et désinformation’’, assure Mohamed Traoré.

‘’Ce n’est donc pas la faute des familles politiques ou biologiques des détenus si le droit de ces derniers de recevoir des visites ou d’être en contact avec le monde extérieur est violé. Les restrictions qui leur sont imposées au mépris de la loi sont le fait de ceux qui les prennent en otage bien que les infractions à eux reprochées soient impossibles à établir’’, renseigne-t-il

Selon lui, ‘’on devrait donc éviter de faire une exploitation politicienne de la situation des détenus ou de s’en servir pour régler des comptes avec des rivaux politiques’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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