L’avocat Mohamed Traoré met les points sur les i : ‘’Nous n’avons rien fait pour la libération’’ d’Ousmane Gaoual et Cie


[dropcap]L[/dropcap]es opposants Ousmane Gaoual Diallo, Chérif Bah, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah, tous de l’UFDG, ont bénéficié d’une liberté conditionnelle après neuf mois de détention. L’avocat Mohamed Traoré estime que la mesure de placement en régime de semi-liberté prise par le directeur de l’administration pénitentiaire pose encore une fois la question de l’indépendance de la justice.

Dans une tribune, le praticien du droit affirme que le patron de l’administration pénitentiaire n’a aucun pouvoir juridictionnel. ‘’La loi ne lui confère donc aucune attribution lui permettant de placer un détenu en liberté conditionnelle ou en semi- liberté’’, écrit l’avocat qui précise que ‘’personne n’est dupe’’.

Me Traoré assure que ‘’cette décision est loin d’être celle de ce fonctionnaire. Il n’a ni le pouvoir ni le cran nécessaires pour prendre une telle mesure sans avoir reçu des instructions dans ce sens. On peut donc déduire qu’elle vient d’ailleurs. Comme l’a dit un avocat, c’est un autre camouflet pour la Justice’’.

Il rappelle que le régime de semi-liberté s’applique à un détenu qui est déjà condamné. Ce qui est loin d’être le cas pour Ousmane Gaoual Diallo et Cie.

Ce lundi 19 juillet dans l’émission Mirador, il a rajouté une couche à ses propos en déclarant que ‘’nous, avocats, nous n’avons rien fait pour leur libération. Nous n’avons posé aucun acte de procédure dont l’aboutissement a été cette mise en liberté.

A titre personnel, réaffirme-t-il, ‘’je dis qu’il n’y a pas à triomphe, parce que nous n’avons rien fait. J’aurais aimé que les choses que les choses se déroulent différemment. Malheureusement, ça s’est passé comme nous l’avons tous constaté. Nous ne pouvons qu’en prendre acte’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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