[dropcap]P[/dropcap]rès de quatre mois après son accession au pouvoir, le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya affirme qu’il est temps de se projeter dans la construction d’un avenir commun. Il souhaite bâtir une Guinée où les guinéens se regarderont en frères et sœurs et banniront la haine afin de réapprendront à s’aimer.
Le chef de l’Etat assure que notre pays a connu ‘’trop de tragédies vaines, de discussions malsaines, d’intrigues politiciennes’’.
Le colonel Doumbouya fait remarquer que ‘’plus de soixante ans après notre indépendance, nous avons décidé de donner une nouvelle chance à notre pays. Nous avons dressé le constat de la situation d’impasse et de risques majeurs pour notre cohésion nationale. Il fallait agir. Nous avons estimé que le temps était enfin venu pour qu’ensemble, nous nous mettions en mouvement’’.
Il appelle à une union sacrée qui ‘’bâtira les solides fondations dont notre pays a besoin. Pour parvenir à des résultats probants, la nécessité pour nous de prendre des décisions fortes et courageuses s’impose, dans l’intérêt des guinéennes et des guinéens’’.
Selon le président de la transition, le coup d’Etat du 5 septembre était motivé par l’état de fragilité de la Guinée devenue une ‘’société gangrénée par le communautarisme et le tribalisme, parfois même la haine, une cohésion nationale inexistante, une confiscation par quelques-uns des richesses de notre pays, une pauvreté galopante et une corruption endémique’’.
‘’La Guinée et les guinéens étaient touchés dans leur âme. La fierté d’être guinéen profondément ébranlée’’, pose-t-il comme diagnostic, rappelant aux uns et aux autres que ‘’la Guinée notre pays doit se faire avec tous ses fils et ensemble. Les sages et les religieux ont un grand rôle à jouer dans cette édification’’.
Pour siffler la fin de la récréation, il annonce que ‘’la division et les propos haineux n’ont plus leur place dans ce chantier nouveau. Les prises de positions personnelles, religieuses, ethniques, régionalistes n’arrangent que ceux nourrissent des ambitions individuelles’’.
Il en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs notamment les sages et les religieux pour œuvrer à la paix, à la réconciliation et au pardon durant cette période de transition.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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