[dropcap]L[/dropcap]a Guinée continue de vivre les séquelles de la crise post-électorale qui, en plus d’avoir endeuillé de plusieurs familles, a conduit à l’emprisonnement d’un grand nombre de leaders et militants de l’opposition. Une situation qui interpelle au-delà des frontières guinéens.
Samedi, au cours d’une réunion virtuelle initiée par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la députée Latifa Aït-Baala du Parlement bruxellois a appelé l’Union européenne à se bouger pour rappeler à l’ordre le régime d’Alpha Condé.
‘’Des sanctions de manière générale n’auraient peut-être pas des impacts escomptés, car les premières victimes seraient les populations. Ce n’est pas la meilleure approche. En revanche, il faut des sanctions financières qui seraient individuelles’’, suggère Latifa Aït-Baala.
Malheureusement, regrette-t-elle, ‘’il y a une frileuse de la part de l’ensemble des autorités au niveau européen (…). Mais, on ne doit pas rester tranquille quand les droits humains sont violés ailleurs. Nous constatons que lorsqu’on est en face de la réalité, il n’y a personne pour bouger’’.
C’est pourquoi, souligne la parlementaire, ‘’l’Europe est en perte de vitesse sur la scène diplomatique internationale. Et on le voit notamment avec la mainmise de la Chine sur les mines de bauxite en Guinée ou le financement chinois du barrage de Kaleta’’.
De nos jours, insiste la vice-présidente du Mouvement réformateur international, ‘’l’Europe est en perte de vitesse sur la scène internationale. A travers cette perte au niveau international, il y a aussi une perte des valeurs démocratiques que nous défendons’’. Donc, lance-t-elle à l’Union européenne, ‘’il faut pouvoir se ressaisir et peut-être arrêter d’invoquer l’idée de la non-ingérence, de la souveraineté. On sait bien que la souveraineté dans ce pays, elle n’existe pas ou bien elle est relative’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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