Le Front syndical pour la défense du travail (FSDT) met en garde : pas de signature du Pacte de stabilité sociale sans satisfaction des reve


Le Front syndical pour la défense du travail (FSDT), insatisfait de l’état actuel des discussions avec le gouvernement, a averti ce mercredi qu’il ne signerait pas le Pacte de stabilité sociale proposé par les autorités si les préoccupations des travailleurs ne sont pas pleinement prises en compte.

« À ce stade des discussions, le Front estime que les résultats obtenus sont loin de répondre aux attentes, au regard des préoccupations soulevées par les travailleurs et leurs organisations syndicales, dans la perspective d’un partenariat porteur de progrès et de justice sociale », a déclaré Mody Guiro, président du FSDT, lors d’une conférence de presse.

Il a jugé que les engagements pris par le gouvernement sont « imprécis et peu consistants » pour répondre aux attentes légitimes du monde du travail. Cette conférence faisait le point sur les négociations en cours et l’atelier d’élaboration du Pacte de stabilité sociale qui s’est tenu du 7 au 10 avril.

Les négociations en question réunissent le gouvernement, les syndicats et le patronat dans l’objectif de produire un document consensuel en vue de la signature d’un pacte. Mais selon Mody Guiro, les propositions gouvernementales « ressemblent davantage à une tentative d’imposer un cadre rigide aux travailleurs, sans garanties concrètes sur la résolution de leurs problèmes ».

Il s’interroge ainsi sur « l’empressement à vouloir conclure un pacte sans avoir au préalable résolu les revendications prioritaires inscrites dans la plateforme minimale ».

Le président du FSDT dénonce une méthode précipitée, qui selon lui ne reflète pas l’esprit de partenariat que le Front souhaite entretenir avec les autorités : « Cela nous oblige à faire preuve de réserve et de prudence. Les défis sont trop importants pour être abordés sans transparence ni volonté de consensus, ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas jusqu’à présent », a-t-il souligné.

Parmi les revendications considérées comme prioritaires figurent l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages, la signature d’accords sectoriels avec les syndicats de l’éducation, de la santé, de la justice, de l’enseignement supérieur, des collectivités territoriales, de l’hôtellerie et du secteur primaire.

Le Front exige également la généralisation de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, la réintégration des travailleurs injustement licenciés dans les secteurs public et parapublic, ainsi que la requalification en CDI des contrats à durée déterminée renouvelés de façon répétée.

« En l’absence de satisfaction sur ces points, les centrales syndicales ne pourront s’engager dans la signature d’un quelconque pacte », a averti Mody Guiro. Il a par ailleurs dénoncé les « manœuvres du gouvernement visant à mettre les syndicats devant le fait accompli ».

En conclusion, il a indiqué que le Front syndical pour la défense du travail « refuse de s’engager dans une aventure périlleuse sans un débat sérieux de clarification » et se réserve le droit de mener toute action nécessaire pour défendre les intérêts des travailleurs et de la population.

Enfin, Mody Guiro a annoncé que le dépôt d’un préavis de grève n’est pas exclu, notamment à l’issue de l’audience présidentielle du 1er mai, si les revendications ne trouvent pas d’écho favorable auprès du chef de l’État.

Haut