Le ministre secrétaire général du gouvernement affirme que l’Etat fait face à la fuite d’informations et de courriers administratifs. Benoit Kamano a laissé entendre lundi soir que cette situation trouble l’ordre public et promet d’y mettre fin.
‘’C’est un sujet préoccupant. C’est devenu récurrent, répétitif et banal. On utilise le canal des réseaux sociaux qu’on considère comme une zone de non-droit alors que ce n’est pas le cas. Cette banalisation cause un préjudice au bon fonctionnement de l’administration publique. Nous voulons mettre fin à cela afin d’exercer le pouvoir public’’, indique le ministre secrétaire général du gouvernement.
Et de poursuivre : ‘’Cette situation trouble l’ordre public. De fausses informations ou des informations prématurées ou divisées sur un canal non officiel entravent le processus de décision en cours. Les autorités habilitées à communiquer ont des canaux officiels pour ça. Ce n’est pas sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas derrière son clavier qu’on croit pouvoir avoir la primauté de l’information. Cela cause beaucoup de dommages à notre administration’’.
A la question de savoir qui sont les auteurs de cette fuite, le ministre Kamano répond : ‘’Il y a deux catégories de personnes. D’abord, nous-mêmes administrés (…). Les commis de l’État sont tenus à des droits de réserve. Ceux qui ont prêté serment sont tenus par ces serments qui les obligent à garder confidentielles les informations. Mais lorsque les informations fuitent de l’administration, cela veut dire que ça vient forcément de nous-mêmes. Il y a aussi des personnes extérieures de l’administration publique qui ont des velléités, des envies, on ne sait pas pourquoi. Mais dès qu’ils tombent sur un courrier, il leur pliît de diffuser et déformer l’information. Au sein du gouvernement, nous souhaitons mettre fin à ces pratiques’’.
Il rappelle que ‘’le web n’est pas une zone de non-droit. Notre administration a un dispositif pour prévenir, mais aussi pour lutter contre ces pratiques (…). Le code pénal permet de poursuivre tout contrevenant pour avoir troublé l’ordre public, violé ou porté atteinte aux droits des personnes. Au-delà des sensibilisations, nous pensons que si cela se poursuit, nous avons le droit de nous constituer partie civile, de saisir le ministère de la justice et de poursuivre. Parce qu’aujourd’hui, il est tout à fait possible de tracer toute communication sur les réseaux sociaux ou n’importe quel autre canal’’.
Pour le moment, confie-t-il à la RTG, ‘’nous continuons la sensibilisation. Mais nous nous réservons le droit de poursuivre en cas d’atteinte et de troubles à l’ordre public’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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