Le NDI dénonce un ‘’manque de clarté sur le chronogramme de la transition’’ en Guinée


Du 9 au 15 mars 2022, l’Institut national démocratique (NDI) a mené une mission d’évaluation technique à Conakry. Le but de la mission était d’évaluer les priorités des citoyens pendant le processus de transition après le coup d’État du 5 septembre 2021. 

Au cours de son séjour, le NDI a fait plusieurs observations. Dans une déclaration,  la délégation a ‘’noté une grande attente de la part des guinéens à ce que le pays revienne à l’ordre constitutionnel et à un régime démocratique dans des délais raisonnables, après des réformes inclusives de la constitution et du cadre électoral, et à travers des élections crédibles et transparentes’’.

Elle déclare avoir observé un ‘’fort désir chez la plupart des guinéens de voir naître un dialogue fécond et constructif avec leurs compatriotes’’.

Pour le NDI, ‘’les guinéens comprennent que le processus de transition doit inclure des mesures  durables, délibérées et sérieuses pour la réconciliation nationale, afin de surmonter les profondes divisions politiques et ethniques de la Guinée, et de guérir les blessures liées aux répressions violentes des manifestations pacifiques qui se sont produites de manière récurrente ces dernières décennies. De nombreux guinéens de tous bords ont exprimé l’espoir que la transition en cours vers un régime civil et démocratique soit couronnéede succès et soit la dernière dans l’histoire du pays’’.

Des inquiétudes…

Au cours de leur séjour, la délégation a ‘’identifié des risques potentiels à même de raviver les tensions politiques, voire la violence, s’ils ne sont pas traités rapidement’’. Avant de dénoncer ‘’un manque de clarté sur le chronogramme de la transition et l’ordre des priorités pour la période de transition’’. 

Elle souhaite que de ‘’nombreux guinéens se sont plaints des actions récentes des autorités de transition qui contredisent certaines de leurs déclarations antérieures, faites dans les moments qui ont suivi la prise de pouvoir’’.

A date, déplore le NDI, ‘’le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) reste inconnu. De nombreux guinéens estiment qu’il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que les populations fassent confiance à des décisions prises par un organe dont la composition nominative reste inconnue. Une telle opacité génère une méfiance croissante et un manque potentiel de responsabilité et de recevabilité qui pourraient affaiblir la confiance nationale et internationale dans le processus de transition’’. 

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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