Les Etats-Unis préoccupés par la détention de Foniké Menguè et Billo Bah


L’inquiétude continue de grandir dix jours après l’enlèvement de Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Billo Bah. Ces deux leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) sont introuvables jusque-là. Plusieurs organisations et pays ont appelé à leur libération immédiate et sans conditions.

Dans un post sur le réseau social X, les Etats-Unis se disent ‘’profondément préoccupés par la récente détention des militants politiques Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah en Guinée, sans inculpation ni respect de leurs droits à un procès équitable’’.

Le Bureau des affaires africaines du département d’Etat américain rappelle aux autorités guinéennes que ‘’la justice doit être administrée de manière équitable et transparente, conformément à l’Etat de droit’’.

Dans un communiqué publié jeudi soir, les avocats du FNDC, Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, ont dénoncé l’enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah par ‘’les unités des forces spéciales et du GIGN relevant directement de la présidence de la République et du Haut commandement de la gendarmerie nationale’’.

Ils ont saisi en urgence le Groupe de travail sur la détention arbitraire pour que des investigations aient lieu de toute urgence ainsi que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

Ces professionnels du droit ont par ailleurs écrit au président Emmanuel Macron pour lui demander d’intervenir auprès de Mamadi Doumbouya pour la libération des leaders du FNDC.

Mercredi, amené à réagir, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a laissé entendre qu’aucun organe d’enquête, relevant de sa juridiction, ‘’n’a procédé à l’interpellation ou arrestation de ces personnes’’. Fallou Doumbouya a précisé qu’aucun établissement pénitentiaire du pays ne les détient.

Annonçant des enquêtes pour les retrouver, il invite ‘’tout individu, toute autorité constituée, tout fonctionnaire civil ou militaire, à fournir tout renseignement dont il dispose, susceptible de faire évoluer la procédure, aux différents parquets ou aux services de police judiciaire’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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