[dropcap]D[/dropcap]epuis des mois, le siège et le Quartier général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) sont occupés par des agents des forces publiques. Le parti a saisi la justice pour obtenir la levée du siège. L’audience initialement prévue ce mardi a été reportée à demain matin à 14h au Tribunal de première instance de Dixinn.
‘’Il n’y a eu d’audience aujourd’hui. Elle a été renvoyée à demain à la même heure. Un régime dictatorial, c’est un régime dans lequel la force se trouve partout et la justice nulle part. Nous sommes en train de nous battre pour que le droit prenne force’’, a fait savoir Maitre Alseny Aissata Diallo du Collectif des avocats de l’UFDG.
Aujourd’hui, a-t-il renchéri, ‘’tous les autres partis politiques tiennent leurs assemblées générales, sauf l’UFDG. Nous sommes en train nous battre pour que la justice rétablisse l’UFDG dans ses droits’’.
L’avocat fonde son espoir que le Tribunal de première instance de Dixinn contre vents et marées ‘’va assumer ses responsabilités en rétablissant l’UFDG dans ses droits. Ce n’est un secret pour personne, depuis 20 octobre, les bureaux de l’UFDG et son siège sont barricadés. C’est extrêmement grave. La police est partout, la justice nulle part. Nous nous battons pour que la justice ordonne l’ouverture des bureaux et du siège du parti’’.
Maitre Diallo affirme que durant les 24 ans de règne du général Lansana Conté, ‘’jamais, on n’a fermé le siège d’un parti politique légalement constitué en Guinée. Aujourd’hui, on a un civil. Pendant que les autres pays évoluent à la vitesse d’un avion à réaction, nous, nous trainons à la vitesse d’un cheval à charrette. Si la justice existe, qu’elle ordonne l’ouverture du siège et la reprise des assemblées générales de l’UFDG’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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