[dropcap]L’[/dropcap]Union des forces démocratique de Guinée (UFDG) reste sur sa faim après publication du communiqué du ministère de la justice sur l’état de santé de Chérif Bah. Joachim Baba Millimono, responsable adjoint de la cellule de communication du parti, est sorti du bois pour battre en brèche les arguments du département dirigé par Me Mory Doumbouya.
Le ministère de la Justice dit accorder un intérêt particulier aux questions sanitaires dans les centres de détention. L’UFDG, à travers son coordinateur adjoint de la communication, n’est pas surpris par cette réaction.
‘’La position des autorités ne doit guère surprendre aujourd’hui. Alpha Condé et son système ont choisi de s’installer dans un déni total du droit. Ce n’est pas une première’’, estime Joachim Baba Millimono.
Il estime que pour ‘’quelqu’un qui ne s’est pas gêné de nier l’existence d’hommes politiques en prison ou de prisonniers politiques, il ne faut pas s’étonner du reste de traitement qu’on leur réserve’’, avant de faire remarquer que ‘’Chérif Bah a un bulletin de santé. Il suffit simplement de le consulter pour se rendre compte qu’il a obligation d’aller faire son contrôle médical tous les trois mois’’.
‘’Son épouse l’a rappelé, il a l’habitude d’aller se faire consulter tous les trois mois. Malheureusement, l’an dernier en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, il n’a pas pu voyager. A peine les interdictions de voyage ont été levées, il a été arrêté’’, explique-t-il.
‘’Que l’on mette en place un collège médical pour tabler sur sa situation et qui a produit un rapport selon lequel il n’y a aucune nécessité de le faire évacuer, ce n’est pas étonnant non plus’’, affirme ce proche de Cellou Dalein Diallo.
‘’Lorsque la Cour constitutionnelle qui est la plus grande des institutions n’a pas pu dire le droit suite au scrutin du 18 octobre, on ne peut pas s’attendre mieux à une autre institution. La justice elle-même, qui est censée être la plus indépendante de toutes les institutions, ne l’est pas. On ne peut pas espérer qu’un simple comité choisi par copinage puisse produire un rapport contraire qui mettrait en difficulté les autorités politiques et judiciaires’’, martèle-t-il.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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