Dakar, le 19 février 2025 récit infosdujour
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a pris une décision radicale en suspendant, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure fait suite aux graves incidents survenus lors du combat opposant Franc à Ama Baldé, dimanche dernier à l’Arène nationale.
Dans un communiqué émanant de la Division communication et des relations publiques de la Police nationale, les autorités justifient cette décision par une série de manquements répétés du Comité national de gestion de la lutte (CNG) et des acteurs du milieu. Malgré les recommandations faites sur la gestion des flux de spectateurs, le respect des jauges et la sécurisation des parcours des supporters, des violences ont éclaté, causant d’importants dégâts matériels et humains.
Un combat marqué par des débordements
Le communiqué rappelle que de nombreux amateurs munis de billets n’ont pas pu accéder à l’arène en raison de la jauge maximale atteinte. Pour éviter tout drame, les forces de l’ordre ont décidé de fermer les portes de l’enceinte. Une décision qui a provoqué des tensions, exacerbées après l’annonce du verdict du combat, et qui ont dégénéré en actes de vandalisme et en affrontements violents.
Le bilan est lourd : des biens publics et privés ont été saccagés, plusieurs personnes ont été agressées et un jeune homme a tragiquement perdu la vie dans la banlieue dakaroise. Ces événements ont poussé les autorités à sévir.
Une sanction aux lourdes conséquences
En privant les combats de lutte de couverture sécuritaire, le ministère de l’Intérieur met de facto un coup d’arrêt aux compétitions, les organisateurs ne pouvant assurer eux-mêmes la sécurité des événements. Cette décision pourrait avoir des conséquences économiques et sociales importantes, la lutte étant un sport majeur au Sénégal, attirant des milliers de spectateurs et générant des revenus considérables pour les lutteurs, promoteurs et autres acteurs du secteur.
Toutefois, cette suspension pourrait également être l’occasion pour les parties prenantes de revoir leur organisation et de mettre en place des mesures plus strictes pour assurer la sécurité des combats. La balle est désormais dans le camp du CNG et des promoteurs, qui devront proposer des solutions concrètes pour obtenir la levée de cette interdiction.
En attendant, l’arène sénégalaise est plongée dans l’incertitude, et les amateurs de lutte devront patienter avant de voir leurs champions s’affronter à nouveau.