Mahamadou Issoufou : ‘’il ne peut pas y avoir d’institutions fortes et stables sans alternance’’


[dropcap]L[/dropcap]e second tour de la présidentielle nigérienne a eu lieu dimanche entre Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane. Le président du Niger Mahamadou Issoufou quitte le pouvoir au terme de son second mandat constitutionnel.

Le dirigeant nigérien estime qu’il s’agit d’une ‘’élection historique dans la mesure où c’est à l’occasion de ce scrutin qu’il y aura une alternance pour la première fois au Niger depuis l’indépendance. Pour la première fois, un président démocratiquement élu va passer le témoin à un autre président démocratiquement élu’’.

Issoufou affirme que le scrutin s’est déroulé dans le calme et de manière transparente. Pour lui, quitter le pouvoir en respectant le nombre de mandats constitutionnels est une ‘’victoire de la démocratie. Ma plus grande réalisation, c’est d’avoir réussi cette élection et créé les conditions de l’alternance démocratique pour la première fois au Niger’’.

Contrairement à son homologue Alpha Condé, le président du Niger n’a pas succombé à la mélodie des sirènes révisionnistes pour se maintenir au pouvoir.

‘’C’est un exemple pour le monde entier. Je ne me limite pas seulement à l’Afrique’’, indique Mahamadou Issoufou, ajoutant au micro de TV5 que pour beaucoup de pays, ‘’il y a des spécificités, mais pour le cas du Niger, nous avons besoin d’institutions démocratiques fortes et stable’’.

‘’Il ne peut pas y avoir d’institutions fortes et stables sans organisation d’élections libres et transparentes et sans alternance. Il ne peut pas y avoir d’institutions fortes s’il y a un tripatouillage des textes, notamment de la Constitution’’, dit à qui veut l’entendre celui qui refuse de se considérer comme un ‘’homme providentiel irremplaçable’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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