Makanera aux membres du CNT : ‘’il ne faut pas que la transition soit une opportunité pour se faire de l’argent’’


Alors que la session inaugurale du Conseil national de la transition est prévue ce samedi 5 février au palais du peuple, le président du Front national pour le développement (CNT) estime que les conseillers nationaux ne voient pas le role qu’ils pourront jouer dans le processus en cours.

‘’Je ne vois aucun rôle important que le CNT pourra jouer dans cette transition. On a mis le CNT parce que d’autres l’ont fait’’, estime Alhousseine Makanera au micro de VisionGuinee, avant de poursuivre : ‘’Il ne faut pas que la transition soit une opportunité pour se faire de l’argent. La meilleure façon  d’éviter une transition, c’est de faire en sorte qu’elle ne soit pas un moyen de promotion sociale pour se faire de l’argent. Tant que certaines personnes profiteront de la situation, il y aura toujours de transitions’’.

D’ailleurs, poursuit-il, ‘’il est impossible que le CNT joue le rôle de l’Assemblée. Les députés sont élus par le peuple, ils sont l’émanation du peuple. Ils ont l’avantage d’être plus ou moins indépendants du pouvoir exécutif. Mais les membres du CNT dépendent uniquement de la volonté de l’exécutif. Ils n’ont même pas tenu compte du choix des différentes plateformes’’.

Pour étayer ses propos, il affirme que ‘’mon candidat, c’est Saloum Cissé qui a rédigé une lettre et qui l’a signée. Il a désigné un candidat du RPG et la liste a été complétée par les alliés. Mais les autorités n’ont pas tenu compte de cela alors que dans la charte de la transition, on a dit que les membres du CNT sont désignés par les entités et non le ministre de l’administration du territoire ou le président de la transition. Ils prennent des personnes qui n’ont pas été désignée, que peut-on s’attendre d’un tel CNT ?’’

L’ancien député dit à qui veut l’entendre que ‘’le départ a été faussé. Il fallait laisser les entités organiser des discussions pour désigner des spécialistes chargés de rédiger une nouvelle constitution. On ne réinvente pas la roue. Il ne s’agit de prendre une constitution qui n’a jamais existé. On va toujours prendre quelque chose dans ce qui existe déjà. On n’a pas besoin de nommer 81 personnes pour ce travail’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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