[dropcap]L[/dropcap]a démission du député Siaka Barry, président du Mouvement démocratique populaire de Guinée (MDPG), à l’Assemblée nationale continue de susciter des réactions. Le président de la Commission communication du parlement guinéen estime que l’ancien ministre de la culture fait preuve d’incohérence.
‘’C’est l’homme le plus incohérent du monde. Il dit qu’il veut la dissolution de l’Assemblée nationale, mais il veut être remplacé par un membre de son parti à l’hémicycle’’, note le président du Front national pour le développement.
Avant de poursuivre : ‘’A l’écouter, si les principaux partis de l’opposition ne sont pas représentés à l’hémicycle, ça veut dire que l’Assemblée ne représente pas le peuple de Guinée. Mais avant d’aller aux élections législatives du 22 mars, il savait que ces gens n’étaient pas candidats. Avant de à siéger, il savait que l’UFDG et l’UFR n’étaient au parlement, mais ça ne l’a pas empêché de siéger à y travailler pendant au moins 7 mois’’.
Maintenant, fait-il remarquer, ‘’il se retire et se fait remplacer par un autre de son parti. C’est un coup d’épée dans l’eau. S’il est plus important que son parti, c’est que ce dernier n’existe pas. S’il est moins important que son parti, c’est qu’il a renforcé l’Assemblée nationale’’.
Makanera dit savoir pourquoi Siaka Barry a jeté l’éponge. ‘’Quand il a eu la maladresse de dire que sans l’UFDG et l’UFR, l’Assemblée nationale n’est pas crédible, certains députés l’ont rappelé pour lui fait savoir qu’au lieu d’appeler à la dissolution du parlement, il faut qu’il se démette. Vu que la pression est là, par orgueil, il a mis la menace à exécution. C’est tout, rien d’autre’’, assure-t-il.
‘’S’il était favorable à la dissolution de l’Assemblée nationale, il allait demander à son parti de quitter l’hémicycle, car un parti est une association politique au service des idées (…). Mais bon, il faut être en Guinée pour voir cet homme à la tête d’un parti politique. La Guinée me fait pitié. C’est ce genre de personnes qu’on croit être l’avenir du pays’’, lâche-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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