Le chef de la diplomatie guinéenne n’a pas sa langue dans sa poche. Face aux conseillers nationaux de la transition mercredi, Dr Morissanda Kouyaté a indiqué que les acteurs de la communauté internationale qui n’ont pas empêché le changement constitutionnel en mars 2020, n’ont pas de leçons à donner aux autorités de la transition.
Le ministre des affaires étrangères estime que les sanctions de la Cédéao n’ont pas d’impacts sur notre pays.
“La Guinée est membre de toutes les instances internationales. Nous sommes autour de 200 institutions. Nous avons deux institutions qui ont suspendu notre pays de leurs instances. C’est la Cedeao et l’Union africaine. Par la justesse de nos choix, il n’y a pas de conséquences contraignantes pour la Guinée”, dit-il à qui veut l’entendre.
Depuis le 5 septembre, dénombre Dr Kouyaté, “on a eu 30 ambassadeurs. De l’autre côté, ce sont des pays qui nous pressent pour dire : ‘Et nous, notre ambassadeur ?’ Tous ces pays ont accepté les ambassadeurs du colonel Doumbouya”.
Il affirme que “ce n’est pas une insulte à la communauté internationale de dire : ‘Quand ça tournait mal, vous n’étiez pas là. Vous êtes venus, vous n’avez rien fait’. Vous ne pouvez pas avoir premier gisement de fer dans le monde et ramper devant la communauté internationale en disant : ‘s’il vous plaît’. Nous nous finançons les uns des autres. C’est ça la diplomatie, la coopération. Ils prennent la bauxite, le fer, le manganèse, le diamant et autres, ils nous donnent de l’argent encore contrepartie. Et d’ailleurs, souvent, c’est mal payé”.
A la communauté internationale, il balance : “Si vous n’avez rien fait pour empêcher ce qui s’est passé avant, vous n’avez pas de leçons à nous donner”.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/[email protected]
