Mory Condé accuse des ‘’acteurs politiques qui ont des démêlés avec la justice’’ de manipuler des jeunes de l’axe


Pour justifier la réquisition de l’armée, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation rappelle qu’après la prise du pouvoir, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a fait appel aux acteurs sociopolitiques pour s’entendre sur l’interdiction de manifestions sur la voie publique.

Au micro de la télévision nationale, Mory Condé accuse des politiciens ayant des ennuis judiciaires de manipuler des  acteurs de la société civile et des jeunes de l’axe. Extraits…

‘’Après la prise du pouvoir par le CNRD le 5 septembre, le colonel Doumbouya et ses compagnons, dans la logique d’assurer une gouvernance vertueuse mais également participative, avaient fait appel à toutes les composantes de la nation au palais du peuple pour des discussions qui ont abouti à l’élaboration d’un certain nombre de principes qui doivent gouverner notre pays pendant cette transition.

Au nombre de ces principes, il y a l’élaboration de la charte de la transition, mais également la définition d’un certain nombre de normes liées à la conduite de certain nombre d’actions notamment les manifestations. C’est dans ce cadre que les acteurs politiques ont été rencontrés. Au regard de la situation, face à des défis liés notamment aux infrastructures routières de commun accord, il y a eu des discussions pour qu’on puisse accepter pendant tout le processus avant le processus électoral que les manifestations des formations politiques et de la société civile puissent être circonscrites au niveau des sièges de ces structures. C’est après avoir discuté avec ces acteurs qu’un communiqué du CNRD a été diffusé pour dire que désormais, il n’y aura pas de manifestations de rue. On a dit que les manifestations doivent être organisées dans les sièges des formations politiques ou des organisations sociales.

Je fais cette précision parce que j’entends souvent certaines personnes dire que le CNRD a interdit les manifestations,. Il fallait faire cette précision pour que les gens sachent dans quel contexte, il a été dit de mettre fin aux manifestations sur la voie publique jusqu’au démarrage du processus électoral. C’est-à-dire que quand on sera à fond dans le processus électoral pour l’organisation des élections locales, référendaires ou présidentielles, les manifestations peuvent être rediscutées pour permettre à tous les acteurs d’utiliser la voie publique. C’est cette logique que nous avons respectée.

Maintenant, il y a certains acteurs politiques qui ont des démêlés avec la justice qui, aujourd’hui malheureusement, manipulent certains acteurs de la société civile pour les mettre à leur solde et continuer également à manipuler une frange pas très importante de la jeunesse pour se mettre dans la rue et faire des manifestations publiques.

Lorsque vous regardez la plateforme revendicative que ces acteurs sociopolitiques ont amenée à l’époque sous la bannière du FNDC, on disait qu’il fallait juger les crimes qui ont été commis, selon eux, sous l’ère de l’ancien président. Mais curieusement aujourd’hui, les personnes qui ont des démêlés avec la justice se mettent ensemble maintenant avec ceux qu’ils estiment que le CNRD devrait amener en prison à tort ou à raison, pour semer des troubles à l’ordre public. On a pris des dispositions pour que les populations de la commune de Ratoma notamment de l’axe Hamdallaye-Kagbelen ne continuent à subir la terreur. C’est pourquoi, nous avons pris des dispositions de façon légale pour demander aux forces de police, de gendarmerie de pouvoir maintenir l’ordre public et protéger les citoyens et leurs biens’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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