Nouvelle constitution : ‘’Il faut qu’on nous évite que le président de la République ait trop de pouvoirs’’, propose Faya Millimono


Le président du Bloc libéral et coordinateur de la Coalition politique pour la rupture (CPR) a apporté sa contribution, ce mardi 16 mai, à l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution par le Conseil national de la transition (CNT).

Lors de cette session du débat d’orientation constitutionnel consacré au passage des coalitions politiques, le leader de la CPR a livré sa part de contribution.

Parmi les grands axes de son intervention figure la question de la prochaine assemblée nationale. ‘’Nous ne voulons pas d’un parlement bicaméral. Un parlement monocaméral nous suffit. Il faut avoir un nombre restreint avec moins de 100 personnes’’, formule Faya Millimono.

Le président du BL recommande que la nouvelle constitution limite les pouvoirs du président de la République. ‘’Il faut qu’on nous évite que le président de la République ait trop de pouvoirs discrétionnaires (…). Il faut que nous verrouillions des choses pour qu’il y ait une loi organique qui consacre la structure du gouvernement. La Guinée n’a pas besoin de plus de 20 ministres’’, assure-t-il.

‘’Il faut que le président de la République n’ait plus la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale. L’exercice du pouvoir, c’est par la négociation, pas par la coercition (…). Nous nous prononçons pour un Etat unitaire tel qu’il est aujourd’hui, mais avec un pouvoir central restreint pour développer suffisamment le pouvoir local où se fait le travail du contribuable guinéen’’, ajoute Faya Millimono.

‘’Nous voulons un président et un vice-président parce que l’une des caractéristiques de l’instabilité dans notre pays, c’est lorsque toutes les constitutions nous disent qu’en cas de vacances du pouvoir, le président de l’assemblée nationale, dans les 90 jours, organise des élections en tant qu’intérimaire’’, poursuit-il.

Sur la question de l’organe de gestion des élections, le coordinateur de la CPR souhaite la mise en place d’une CENI technique.

‘’Il est vrai qu’il y a des crises de confiance entre nous. C’est pourquoi, on a créé la CENI, mais nous l’avons créée politique. Elle a fini par créer plus de problèmes qu’elle n’a donné de solutions. Il faut une CENI technique, des gens qui soient des acteurs politiques, mais qui vont faire le travail pour lequel ils sont là’’, indique-t-il.

Sur la question de la laïcité, Faya Millimono fait remarquer que ‘’nous avons l’impression que l’Etat est en train de faire fonctionner nos leaders religieux. L’Etat doit remettre la religion dans l’espace privé. La religion est privé. Il faut que nous fassions très attention’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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