Dakar, 27 janvier 2025 par INFODUJOUR
Oumar Sow, ancien conseiller spécial de l’ex-président Macky Sall, a comparu ce lundi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le parquet a requis une peine de six (6) mois de prison, dont un (1) mois ferme, ainsi qu’une amende de 300 000 F CFA à son encontre.
L’ex-conseiller est poursuivi pour discours contraire aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles et incitation à la discrimination ethnique. Son arrestation, survenue le 22 janvier dernier, fait suite à une publication controversée sur les réseaux sociaux.
Une publication au cœur des accusations
Dans un post supprimé peu après sa diffusion, Oumar Sow avait réagi à l’affaire Farba Ngom en dénonçant une prétendue “chasse aux Peuls”. Ces propos, jugés incendiaires par le parquet, ont entraîné son placement sous mandat de dépôt.
Selon l’accusation, les écrits de M. Sow portaient atteinte à l’ordre public en incitant à des tensions communautaires. Le parquet estime que de telles déclarations sont de nature à provoquer des divisions sociales et ethniques.
La défense plaide la maladresse
Face aux juges, la défense de l’ancien conseiller a évoqué une publication faite sous le coup de l’émotion. « Mon client n’avait aucunement l’intention d’inciter à la haine ou de diffuser de fausses nouvelles. Son objectif était simplement de réagir à une situation qu’il jugeait préoccupante », a déclaré son avocat.
L’avocat a également souligné que M. Sow avait rapidement supprimé sa publication, ce qui, selon lui, témoigne de l’absence de volonté délibérée de nuire. La défense a plaidé pour une relaxe ou une peine symbolique.
Une décision attendue avec attention
Ce procès intervient dans un contexte où les autorités sénégalaises renforcent leur lutte contre les discours incitant à la haine et à la division sociale. Si le tribunal suit les réquisitions du parquet, Oumar Sow pourrait écoper d’un mois de prison ferme, une sanction qui enverrait un message fort sur la tolérance zéro envers de tels actes.
Le délibéré de cette affaire, suivie de près par l’opinion publique, est attendu dans les prochains jours.