La chape de plomb continue de s’abattre sur les médias privés guinéens. Alors que des radios font l’objet de brouillage, des chaines de télévision ont été retirées du bouquet Canal+ à la demande des autorités qui évoquent des raisons de sécurité nationale.
Une situation qui ne laisse pas indifférents des acteurs politiques qui ont dénoncé la volonté de la junte de museler la presse afin de faire taire toutes les voies dissonantes. Pour le porte-parole du gouvernement, ‘’il est regrettable de constater que certains acteurs politiques choisissent de faire l’impasse sur la réalité’’.
Ousmane Gaoual Diallo dit à qui veut l’entendre que ‘’les mesures prises par les autorités ne visent en aucun cas à museler la presse, mais représentent plutôt une réponse immédiate face à des pratiques telles que l’apologie de la haine communautaire, l’accentuation des tensions sociales et politiques, et la propagation de discours divisifs. Ces comportements, souvent associés à des acteurs politiques qui aiment semer la discorde’’.
Face à ce qu’il qualifie de ‘’dérives’’, le ministre des télécoms prévient que ‘’nous ne resterons pas spectateurs. Il est de notre devoir d’agir avec détermination pour préserver la cohésion sociale. Prendre des mesures nécessaires s’impose comme l’unique choix afin de garantir la fiabilité de l’information et le respect strict des normes éthiques’’.
Il souligne que ‘’l’encouragement de discours haineux, qu’il émane d’acteurs politiques ou des médias, est inadmissible’’, avant de préciser qu’il est temps d’une ‘’prise de conscience collective sur la nécessité de promouvoir un discours politique et médiatique responsable. Nous devons œuvrer ensemble pour instaurer un débat public sain, respectueux et constructif’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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