Près de 6000 milliards GNF pour le retour à l’ordre constitutionnel : ‘’Ça ressemble plus à une rançon qu’à un budget’’, selon Etienne Soropogui


Les autorités de la transition ont besoin de près 6000 milliards GNF pour financer les 10 points clés du chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel. L’annonce a été faite par le ministre de l’administration Mory Condé, le vendredi 28 avril. Un montant que juge illusoire Etienne Soropogui de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD).

Cet allié de Cellou Dalein Diallo trouve irréaliste ce budget sollicité par les autorités de la transition pour le processus relatif au retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.

‘’Rien n’avance par rapport au calendrier du retour à l’ordre constitutionnel. J’ai entendu parler de près de 6000 milliards GNF. Ça ressemble plus à une rançon qu’à un budget.  C’est comme un gangster qui attrape un otage et exige un montant. Comme pour dire : ‘Vous tenez à votre démocratie, pour vous la rendre, vous payez telle somme’’’, déplore Etienne Soropogui sur FIM.

Ancien directeur des opérations de la CENI, Etienne Soropogui estime que pour l’organisation des élections en Guinée, ‘’au pire des cas, c’est un budget de 50 millions de dollars. Et ce cout-là, c’est quand tu veux partir de zéro. Donc autour de 500 milliards GNF. Sinon, on peut organiser des élections avec 300 ou 400 milliards GNF’’.

‘’Quand on organise des élections, on a des acquis en termes de matériels. Les urnes, on n’en achète plus. Dans le cas de la Guinée, on n’a plus besoin d’acheter des urnes. Nous avons suffisamment d’isoloirs aussi. Peut-être qu’on peut trouver quelques compléments. En ce qui concerne l’établissement du fichier, il y a des choses à engager. Le nôtre, tel qu’il se présente aujourd’hui, n’a pas vraiment besoin d’être retravaillé’’, ajoute-t-il.

Ce proche de Cellou Dalei Diallon estime que la volonté des autorités de la transition à ‘’vouloir arrimer la génération du fichier électoral au RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil) est totalement illusoire. Le Sénégal s’est inscrit dans des perspectives décennales, parce qu’il ne peut pas le faire maintenant. La Côte d’Ivoire n’est pas capable de le faire. Ce n’est pas nous qui allons pouvoir faire cela. Si on s’engage à cela, il n’y aura pas d’élections parce que tant qu’il n’y aura pas de fichier électoral, il n’y aura pas d’élections’’.

‘’Nous nous disons que le calendrier du retour à l’ordre constitutionnel, c’est ce calendrier en lien avec les élections. Ce qui nous permet très rapidement de sortir de cette situation. La question du RGPH (Recensement général de la population et de l’habitation), je ne vois pas sa pertinence actuellement’’, conclut le leader du mouvement Nos valeurs communes (NVC).

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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