[dropcap]D[/dropcap]e nombreux guinéens ont perdu la vie dans les manifestations contre le troisième mandat d’Alpha Condé. Bon nombre d’observateurs reprochent à la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Hadja Rabiatou Serah Diallo, de s’être terrée dans un silence de plomb, préférant ne pas se mêler au débat sur le troisième mandat.
L’ancienne patronne de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) ne manque d’arguments pour justifier son silence.
‘’Ce n’est pas parce que le débat ne nous a pas intéressé. Mais le Conseil économique et social est composé de plusieurs membres, nous venons d’horizons divers. Il y a des syndicats, la société civile, des personnalités choisies par le chef de l’Etat, des organisations patronales et autres’’, se défend Hadja Rabiatou Serah Diallo sur Djoma Médias.
‘’Même quand le Premier ministre a lancé les consultations, on a rappelé que nous venons d’organisations diverses. Donc, les membres du Conseil économique et social ne peuvent pas donner un avis sans consulter leurs mandataires. Ce n’est pas comme au niveau de la CENI où les membres sont coupés de leurs bases’’, explique-t-elle à nos confrères.
Au sein du Conseil économique et social, dit-elle, ‘’les avis sont partagés. Personnellement, c’est la nation qui compte. Même les avis donnés par les membres du CNT d’alors, étaient partagés. Certains étaient pour, d’autres contre. Moi je suis fière du travail qui a été fait par le CNT et des résultats qui ont été obtenus sous la transition’’.
A la question de savoir si elle était favorable au changement de constitution, l’ancien syndicaliste s’est contentée de dire que ‘’le président avait la latitude de soumettre la constitution de 2010 à un référendum’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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